Des niches d'ordures et des décharges sauvages se multiplient aux alentours des cités et dans les grandes artères de la ville. Perchée sur les collines de la haute Kabylie à environ 30 km au sud du chef-lieu de wilaya de Tizi Ouzou, la ville de Larbaâ Nath Irathen (ex-Port national) est en phase de devenir une véritable cité-dortoir par l'interférence de plusieurs facteurs qui ont fait perdre son âme à cette citadelle. L'air pur et les paysages panoramiques qu'offre la région à ses visiteurs ne suffisent plus pour attirer l'attention des vacanciers et autres touristes encore moins permettre à la population locale de tirer profit des innombrables potentialités dont dispose cette paisible contrée. Les citoyens de cette ville sont soumis à un stress permanent du fait de l'absence de loisirs et autres programmes d'animation culturelle susceptibles d'offrir une bouffée d'oxygène à la population et lui permettre de vaincre un quotidien pas toujours facile. Une situation accentuée durant cette saison estivale par une dégradation du cadre de vie qui ne semble pas être le souci des autorités locales. Ainsi, des niches d'ordures et des décharges sauvages se multiplient aux alentours des cités et dans les grandes artères de la ville. Les services de voirie de la commune se disent dépassés par la situation vu le manque de moyens ajouté à l'incivisme des ménages qui ne respectent pas les endroits réservés aux dépôt des ordures. Le centre-ville traversé par la RN 15 reliant le chef-lieu de wilaya à la ville de Aïn El Hammam et la wilaya de Bouira via le col de Tivrourda connaît un grand flux de circulation durant ces vacances, ce qui rend la circulation très difficile et crée des embouteillages tout au long des grandes artères de la ville. Les automobilistes sont donc ainsi soumis à un stress permanent et ceux qui ne maîtrisent pas leurs nerfs doivent rester chez eux. Les routes secondaires qui mènent aux différents quartiers de la ville sont dans un état de délabrement avancé à l'image des route de Ledjnan et Aboudid. Leurs usagers souffrent le martyre en empruntant ces sentiers indignes d'une région qui a tant donné à la nation. Les appels répétés des transporteurs de voyageurs pour venir à bout de cette situation n'ont pas trouvé d'oreille attentive. Depuis l'ouverture de la saison estivale, et malgré le grand afflux des estivants essentiellement des émigrés, la ville n'a connu aucune animation artistique ou culturelle à même de soulager le dur quotidien de la population. La population juvénile n'a de refuge que dans les fêtes de mariage pour se défouler et danser sous les airs des disc-jockey ou des troupes folkloriques traditionnelles (tbel) jusqu'à une heure tardive de la soirée. A Larbaâ Nath Irathen, durant cet été, si les initiés à la chose politique sont plus au moins occupés par la préparation des prochaines consultations électorales, le reste de la population se retrouve livrée à elle-même.