Larbaâ Nath Irathen est située à 27 km au sud-est de Tizi Ouzou. La ville, perchée à 920 m d'altitude, est réputée pour son artisanat, son marché qui se tient le mercredi et, jusqu'à ces dernières années, par sa fête des cerises. Larbaâ est connue, dans toute la Kabylie, par son relief abrupt et, selon l'expression de Feraoun, ses «chemins qui montent». Mais Larbaâ Nath Irathen est avant tout le symbole de la résistance à la conquête française. Après avoir repoussé, sous la direction de Fadhma N'soumer, les assauts du maréchal Randon, elle succombe sous le nombre le 25 mai 1857. Une grande partie de sa population est massacrée, des dizaines de maisons sont rasées et, sur la crête la plus élevée est construit un fort, destiné à surveiller la région. Des remparts, entourant la ville, seront élevés par la suite. Le maréchal Randon a donné au fort, puis à la ville, le nom de Fort Napoléon, en reconnaissance à Napoléon III, empereur des Français, qui a encouragé et financé la conquête de la Kabylie. Après la chute de l'empire et l'avènement d'un régime républicain, la ville prend le nom de Fort National qu'elle va garder jusqu'à l'Indépendance. Le nom kabyle, Larbaâ Nath Irathen, signifie : «marché du mercredi de la tribu des Nath Irathen».