Ce méga-exercice de simulation doit permettre à la Protection civile algérienne de tester la coordination des équipes lors des catastrophes naturelles. Population paniquée, sirènes, ambulances, camions de pompiers...La terre va trembler le 14 avril prochain à Bouira! Bien évidemment, on ne peut malheureusement pas prévoir un séisme, mais on peut se préparer à «l'affronter» afin de limiter au maximum possible les dégâts qu'il va occasionner. C'est dans ce sens qu'une simulation géante de tremblement de terre sera organisée du 14 au 19 avril du mois en cours dans la wilaya de Bouira (100 km à l'est d'Alger). Cet exercice, premier du genre en Algérie, verra la participation de plus de 1000 experts et observateurs de 26 nationalités différentes! Un exercice faramineux au coût tout aussi faramineux: un million d'euros. Ce qui démontre un tant soit peu la dimension des manoeuvres qui seront effectuées durant ces six jours de simulations à Bouira. Cet exercice sera rendu possible grâce aux relations privilégiées qu'ont tissées nos pompiers avec leurs homologues européens de par le professionnalisme qu'ils ont acquis sous la houlette de leur maestro Mustapha El Habiri. Ce qui a permis de signer des accords comme celui relatif à cet exercice de simulation. «Il est financé par l'Union européenne (UE) à hauteur de plus d'un million d'euros. Cette simulation de séisme intervient suite à l'arrangement administratif signé entre la direction générale de la Protection civile et la direction générale pour la Protection civile et les opérations d'aide humanitaire européennes de la Commission européenne (Echo)», a indiqué, jeudi dernier, le colonel Fouad Lalaoui, directeur de l'organisme et de la coordination des secours à la Protection civile, lors d'une réunion préparatoire de cette manoeuvre. Le même responsable indique que les pays européens concernés par cette manoeuvre sont la France, le Portugal, l'Espagne, l'Italie et la Pologne. «La Protection civile tunisienne a été invitée par la Protection civile dans le cadre de relations d'amitié et de fraternité qui lient les deux pays. Elle pourra ainsi bénéficier de cette expérience qui n'a pas lieu tous les jours...», nous précise-t-on en signalant que l'Algérie était le seul pays de la région partenaire de l'Union européenne. «Cet exercice permettra de corriger les erreurs qui peuvent surgir à l'avenir et de tester les dispositifs et les capacités de chacun à réagir, de façon coordonnée, lors des catastrophes naturelles», a-t-on souligné. «Cela permettra également de vérifier la couverture et l'organisation des transmissions ainsi que de tester la procédure d'assistance internationale», a-t-il ajouté. En termes plus clairs, c'est d'être préparé au mieux à faire face à ce genre de catastrophe naturelle, dont l'Algérie est fortement exposée du fait qu'elle se trouve dans une zone sismique. Interrogé sur le choix de la wilaya de Bouira pour abriter cette manoeuvre, le même responsable a fait savoir que cette wilaya répondait à tous les critères exigés pour ce genre d'opération. «La wilaya de Bouira possède tous ces critères», a-t-il expliqué, précisant que les communes d'El Asnam, Bechloul et Sour El Ghozlane seront concernées par cet exercice de simulation. Les médias ont également été conviés à cet exercice du fait de leur rôle primordial dans la gestion de ce genre de crise. L'ami de la presse, le sous-directeur de l'information et des statistiques auprès de la Dgpc, le colonel Farouk Achour, qui a fait des médias algériens un partenaire inéluctable des pompiers, a indiqué qu'un exercice sera préparé pour les médias. «Il s'agit de la mise en place d'une cellule de communication sur le site du sinistre afin d'assurer une communication efficace, crédible et en temps réel», a-t-il soutenu. Une ambiance des plus apocalyptiques régnera à Bouira durant la semaine du 14 au 19 avril. On aura droit à des morts, des blessés, rupture de barrage, des effondrements avec risque de transport de matière dangereuses... Ce ne sera heureusement, qu'une simulation qui évitera le pire à l'avenir...