Les habitants ont vécu le calvaire instauré par les deux gangs rivaux, les «Sanafir» et leur ennemi de toujours s'identifiant à l'organisation terroriste «Daesh». Huit personnes, impliquées dans une bataille de gang, viennent d'être placées sous mandat de dépôt après avoir été arrêtées par les policiers de la 13e sûreté urbaine. Les mis en cause sont accusés d'obstruction de la voie publique, utilisation des armes blanches dans une bagarre ayant opposé deux gangs. Tout a commencé lorsque les belligérants ont créé les hostilités en proférant des injures et des menaces, d'où le déclenchement d'une véritable «guérilla» qui a abouti à la blessure de plusieurs «membres» des deux groupes, d'où l'intervention, à temps, des policiers de la 13e sûreté urbaine et l'arrestation de huit individus. De telles batailles ne sont pas nouvelles dans les quartiers de la ville que l'on veut baptiser au nom de «havre de paix». N'était-ce l'intervention rapide des forces de sécurité, imposant le calme, plusieurs bidonvilles et autres artères seraient transformés en arènes regroupant très souvent des «gladiateurs» de tout bord pour se disputer la notoriété du terrain. C'est le cas du bidonville géant de Sidi El Bachir, dont les habitants ont vécu le calvaire instauré par les deux gangs rivaux, les «Sanafir» et son ennemi de toujours s'identifiant à l'organisation terroriste «Daesh». Ces deux bandes de malfaiteurs, ayant semé la terreur pendant des mois entiers, ont été totalement décapités et mis hors d'état de nuire. Cette décapitation a fait suite à l'arrestation de leurs derniers résidus, en l'occurrence leurs deux chefs, Larbi Chekchaka et son bras droit portant le pseudo de «Saddam». Les deux têtes pensantes ont, après une courte cavale, fini par être arrêtées dans leur lieu de repli situé dans un autre quartier populaire de l'ouest d'Oran, «Les Amandiers». Souvenons-nous-en, leur arrestation a été opérée par les éléments de la police en charge de la lutte contre la criminalité de la sûreté de wilaya d'Oran. Dans cette offensive, déclenchée suite à des informations exploitées par les policiers, trois membres du gang, dont une jeune fille mineure, sont tombés. Dans le tas, les policiers ont saisi plusieurs armes blanches et une arme de poing. Cette opération a coïncidé avec une autre offensive d'envergure, qui n'est pas des moindres, menée simultanément par les éléments de la Gendarmerie nationale dans le quartier de Sidi El Bachir à l'issue de laquelle cinq autres individus, recherchés, ont été arrêtés. Dans cette opération, les gendarmes ont mis la main sur deux bandits appartenant au groupe criminel de Château s'autoproclamant «Daesh» et trois autres du groupe des «Sanafir». Les deux groupes se disputant la notoriété du territoire ont, dans leur passif, un palmarès très riche en matière de chefs d'inculpations contenus dans le Code pénal comme racket des populations, détention et consommation de drogue, vols et agressions, port d'armes prohibées et troubles à l'ordre public. D'ailleurs, les deux groupes se sont livré une bataille des plus acharnées dans laquelle les armes blanches, allant du coutelas jusqu'aux sabres et antennes paraboliques, ont été les seuls moyens de communication. Dans ce violent affrontement, les deux gangs ont imposé un climat de couvre-feu pendant plus de huit heures, tellement la bataille était marquée par une agressivité inouïe. Les membres du premier groupe criminel s'identifiant au groupe terroriste Daesh, animés d'une grande animosité vis-à-vis de leur rival des «Sanafir», ont opéré une descente nocturne et mis le feu au marché de fruits et légumes situé dans le quartier se trouvant sous l'influence de la bande des «Sanafir». Ces derniers n'ont pas tardé à riposter violemment en repoussant d'abord l'offensive menée par le groupe «Daesh», tout en usant de tous les moyens comme les cocktails Molotov et autres armes blanches. Dans les deux camps, plusieurs blessés ont été enregistrés. Pour se venger de leur défaite, les membres de «Daesh», n'ont rien trouvé de mieux à faire que d'effectuer, tôt dans la matinée du lendemain, une deuxième descente punitive, ciblant cette fois les habitants du quartier abritant la troupe des «Sanafir». Dans leur acte hautement criminel, ils ont intercepté un bus assurant la ligne 41 et soumis ses passagers à une fouille, tout en les délestant de leurs biens. Pris de rage, les membres composant le groupe se prénommant «Daesh» se sont mis à leur tour à venger «l'honneur» de leur quartier «bafoué» en encerclant le quartier Château habité par la bande «Daesh». Comme premières mesures qu'ils ont prises, ils ont instauré un climat de terreur digne des années de la tragédie nationale en dressant d'abord un barrage devant l'entrée du quartier, empêchant les populations de sortir de leurs domiciles. Ces attaques ont donné lieu à l'intervention de la Gendarmerie nationale qui a mobilisé en force et en nombre ses effectifs, avant de procéder à une vaste offensive. Chacune des opérations a abouti à l'arrestation des membres des deux groupes jusqu'à la décapitation totale de leurs têtes pensantes en fin de semaine dernière. Ce n'est pas tout. Aucun des habitants du quartier populaire de Derb n'est près d'oublier de sitôt la plus longue «guerre» qui a opposé les gars de «Mitota» et de Messaoud, affublé localement du nom de «Massoud». A Oran, on ne contrarie pas la jeune fille du quartier, du moins pas par des membres du gang rival. Dans le cas contraire, toute la bande opère une descente... punitive.