Sedik Chihab «Le chef de l' Etat est en mesure de s'acquitter de ses prérogatives constitutionnelles.» Le secrétaire général du RND, a chargé le porte-parole du parti, Sedik Chihab, de présider la rencontre sur la jeunesse tenue hier à Alger. La dernière intervention de Ahmed Ouyahia en tant que secrétaire général du RND remonte au mois de janvier dernier, à l'issue du conseil national de sa formation. Réagissant à ce qui se dit sur la scène politico-médiatique, Sedik Chihab indique que «chacun est libre d'avoir sa propre lecture des événements». Interrogé sur l'appel du FLN au chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika à briguer un nouveau mandat en 2019, Seddik Chihab a répondu: «Nous sommes satisfaits que le FLN s'inscrivait dans la continuité et c'est tout à fait normal qu'il appelle le président Bouteflika à aller de l'avant en raison de tout ce qu'il a entrepris comme réformes». Il a ajouté que «le chef de l' Etat est en mesure de s'acquitter de ses prérogatives constitutionnelles». Il a réitéré que «le RND restait fidèle à ses engagements politiques envers le président de la République». Pour rappel, Ahmed Ouyahia ne cesse de répéter qu'il «ne se présentera jamais contre le président Abdelaziz Bouteflika». En s'adressant aux jeunes militants du parti, Sedik Chihab a affirmé: «Il revient aux jeunes d'adhérer pleinement à l'action politique pour prendre en charge les défis et les enjeux auxquels est confronté le pays et de participer au développement économique». Pour sa part l'ancien ministre des Finances, Abdelkrim Harchaoui, qui n'a pas tari d'éloges sur les réalisations du chef de l'Etat, a indiqué que «la responsabilité quant aux insuffisances, la mauvaise gestion, l'expansion de l'informel, l'émigration clandestines incombe aux Algériens». «Certes, l'opposition est dans son rôle quand elle critique les politiques du pouvoir, mais elle manque d'objectivité car ses positions sont populistes», a-t-il estimé. Il est revenu lors de son intervention, sur ce qu'il appelle «les grandes réalisations concrétisées dans tous les secteurs, notamment depuis 2005. Lesquelles auront besoin d'entretien et d'une meilleure exploitation, donc impacteront le budget de l' Etat», a-t-il soutenu. «L'Etat a consacré 750 milliards de dollars à travers ses plans triennaux et quinquennaux lancés par le président de la République», a-t-il appuyé. «Il y a des investissements économiques dans le secteur public et privé. Nous avons beaucoup d'espoir, la production agricole a enregistré une croissance positive, l'infrastructure de base déjà réalisée boostera l'économie productive, les investissements dans le domaine des services publics sont très importantes». Pour Harchaoui, «l'Algérie a aujourd'hui ce qu'il faut pour soutenir le développement national et les exportations nationales à travers l'amélioration de la capacité des entreprises à fabriquer un produit de qualité». «Il est temps également d'investir dans les réformes qui ne s'arrêteront jamais», a-t-il estimé. Dans le même sillage, il a rappelé «les opérations d'assainissement financier des entreprises publiques, des banques, de remboursement des dettes, de la réhabilitation des petites et moyennes entreprises du secteur privé, auxquelles l'Etat a consacré des dizaines de milliards de dinars nullement (...) et des augmentations salariales ayant atteint 50% en 2011». Il a indiqué que l'Etat avait aussi fourni de grands efforts en vue de répondre aux besoins de la population. Il a estimé que «la situation financière et économique internationale va de mal en pis, la majorité des pays font face à des difficultés et des risques majeures, d'où la nécessité de conserver les grands équilibres et la stabilité financière à long terme». Pour cet économiste, «sans stabilité et sans sécurité, il n'y aura ni développement économique ni progrès et bien-être pour la population». Toutefois, soulignet-il, «le rôle du pétrole et du gaz est fondamental en Algérie, d'où l'urgence de la diversification économique qui n'est pas une aventure, mais une affaire de tous».