Le dépistage est le processus qui permet la détection précoce de maladies dans le but d'intervenir pour arrêter leur progression. C'est autour de ce thème qe l'Association des médecins généralistes libéraux de la wilaya de Béjaïa, le CHU Khellil Amrane et l'université Abderrahmane Mira, se sont associés pour en débattre deux jours durant. Initiée par l'Association des médecins généralistes libéraux de la wilaya de Béjaïa, créée en 2011, et qui a tenu, à l'occasion, son 3e congrès, cette manifestation scientifique a concerné le dépistage. Ce 3e congrès, qui a regroupé entre 120 et 130 médecins, venus de 33 wilayas du pays, et entre 400 et 500 médecins généralistes et spécialistes de la wilaya de Béjaïa exerçant dans les secteurs public et privé a vu 20 conférenciers se succéder sur des thèmes en relation avec le thème choisi. Des professeurs de renom de Béjaïa, des CHU de Sétif, Tizi Ouzou, Alger... ont abordé des sujets d'actualité et les maladies fréquentes en Algérie, à l'image de l'hypertension artérielle, le diabète et surtout les cancers des poumons, du sein, du cavum ainsi que le cancer, colorectal. Le concept est lié à l'idée de la prévention secondaire, soit des interventions visant à mettre un terme à tout déclin futur quand une maladie se développe mais avant l'apparition des symptômes. Pour entreprendre une prévention secondaire efficace, il faut une manière de détecter la maladie proactivement aussitôt que possible, et peut-être même avant que le patient n'en soit conscient. Cela s'appelle le dépistage. Le nombre croissant des sujets atteints de cancer, une maladie en progression, alarme les médecins. Si ce genre d'infections existe partout dans le monde, il reste que dans notre pays, l'absence de dépistage précoce complique davantage la situation et rend la prise en charge très délicate contrairement aux pays développés où le système de dépistage est efficace. Ainsi, beaucoup de cancers sont traités efficacement. Les participants ont, par conséquent, plaidé une sensibilisation accrue de tous les médecins, qu'ils soient généralistes ou spécialistes, pour faire du dépistage systématique une priorité contre les maladies. Le dépistage précoce équivaut à un traitement efficace. Plus une pathologie est découverte à l'avance, plus son traitement est couronné de succès. C'est la conviction à laquelle sont parvenus les congressistes. «Le dépistage précoce d'un cancer permet au praticien de prendre des mesures adéquates pour éviter le pire, c'est-à-dire la perte du malade», indique un praticien généraliste, invitant par la même occasion les patients à recourir au moindre signe d'alerte, au dépistage. A l'issue de ce congrès, il a été recommandé aux médecins généralistes et spécialistes de faire l'effort de se «mettre à la page», en d'autres termes de se recycler pour être à la page de ce qui est en cours dans le monde.