Il dénonce «la hausse importante des prix, qui touche divers produits...». A travers un communiqué sanctionnant la réunion d'hier de son bureau politique, le parti de Ali Benflis croit savoir que des signes avant-coureurs d' «un coup de force politique» s'amplifient sur la scène. Il prétend avoir «constaté avec inquiétude la multiplication de signes annonciateurs d'un nouveau coup de force du pouvoir politique pour assurer sa survie, à l'occasion de l'échéance de l'élection présidentielle». Et qui, «s'il se précise, sera de nature à exacerber la crise globale que connaît notre pays et le précipiterait dans l'incertitude et l'inconnu», peut-on lire, également, sur ce document. Talaie El Houriyet a aussi commenté le dernier remaniement ministériel partiel opéré le 4 avril dernier. Il est qualifié de «replâtrage». Aux yeux de cette formation: «Il s'agit d'un non-évènement sans signification politique particulière.» De même, il est relevé que «le changement des quatre ministres n'obéit à aucune logique d'efficacité gouvernementale et relève de considérations dont seul le pouvoir détient le secret».La formation de l'ex-chef du gouvernement, s'est dit «préoccupée par linstabilité gouvernementale, en situation de crise, qui touche particulièrement les départements économiques». Elle juge «scandaleux» que le tourisme, considéré comme un secteur clé dans la prétendue démarche de diversification de l'économie est à son septième ministre depuis le début de la crise et que le secteur du commerce «change de titulaire pour la sixième fois», pour la même période, alors qu'il est au centre de l'approche visant à réduire les importations pour atténuer le déficit budgétaire. Le parti s'est demandé «si les responsables de ces deux ministères n'ont pas été victimes de l'influence des lobbies qui gravitent autour des centres de décision, le premier pour avoir montré des velléités de s'attaquer aux indus bénéficiaires du foncier touristique des ZET, le second pour avoir touché les intérêts des puissants lobbies de l'importation». Sur le plan politique, il accuse le gouvernement de recourir au «rafistolage fréquent de l'édifice gouvernemental» et de créer en permanence «des revirements en matière de décision économique». D'après cette formation, cela «entache sérieusement la crédibilité de la démarche des pouvoirs publics face à la crise et contredisent les déclarations des gouvernants sur l'amélioration du climat des affaires dans notre pays». Elle déplore qu' «en guise de réformes structurelles et financières qui devaient accompagner le recours à la planche à billets, le gouvernement s'est contenté, jusqu'à présent, d'énoncer les domaines sur lesquels doivent porter les réformes alors que la planche à billets bat son plein avec l'impression, depuis décembre 2017, de l'équivalent de 2 185 milliards de dinars, soit 19 milliards de dollars, selon les chiffres officiels.».Il dénonce «la hausse importante des prix, qui touche divers produits, allant de l'alimentaire aux produits manufacturés et aux matériaux de construction». Ces hausses s'expliquent, fait-on savoir, «par la dépréciation continue du dinar et la spéculation qui pénalisent les couches populaires et les salariés en général». La situation du pays est caractérisée par «une impasse politique qui perdure, une crise économique qui s'accentue et un front social en ébullition alimenté par la dégradation des conditions de vie du citoyen». Par conséquent, le bureau politique a réitéré «la pertinence des appels du président de Talaie El Hourriyet, d'autres dirigeants de partis politiques et de personnalités de l'opposition pour l'ouverture d'un dialogue responsable pour un règlement consensuel, urgent et durable, de la grave crise globale qui affecte notre pays...».