Le peu d'investissements réalisés ne fait pas l'unanimité. A vocation essentiellement agricole, eu égard à la superficie qu'occupent les terres cultivées, la commune d'Aïn Zaouia, dans la daïra de Draâ El Mizan, éprouve des difficultés à prendre le train du développement et répondre ainsi aux nombreuses attentes de ses citoyens. Simple lieu de groupement d'une dizaine de familles dans le passé, Aïn Zaouia a été promue commune lors du découpage administratif de 1984. Situé à équidistance de Boghni et Draa El Mizan, le chef-lieu de la commune est traversé par la RN 30, ce qui est en soi, normalement, un atout non négligeable conjugué à la richesse en réserves foncières. Ce qui a évidemment aiguisé des appétits au point où l'on parle de bradage du patrimoine foncier communal en raison d'une répartition de lots de terrains faite d'une manière approximative. De ce fait, à chaque échéance électorale, c'est le seul sujet qui suscite des débats passionnants tant l'enjeu est important. Mais ce qui revient le plus dans les conversations n'est autre que ces terrains cédés au dinar symbolique dans le cadre, soi-disant, de la création d'entreprises. Des projets le plus souvent détournés de leur destination. En effet le peu d'investissements réalisé ne donne finalement pas satisfaction. A ce sujet, il est utile de rappeler que les quelques petites entreprises artisanales (transformation du plastique, poterie...) implantées à la périphérie de la ville éprouvent des difficultés économiques menaçant même leur existence pour des raisons liées à la concurrence déloyale qu'exercent les importateurs privés sur le marché national. Par ailleurs, depuis plus de 5 ans, sur le plan des réalisations, la commune a connu une nette régression notamment dans le secteur de l'habitat où un déficit est enregistré. Pourtant, selon les servi-ces communaux, trois programmes de logements socio-locatifs ont été accordés pour la réalisation de 68 logements répartis en trois exercices seulement, en dépit des facilités accordées par l'APC par la réservation des terrains en plein centre-ville. Pour ce problème, on évoque les nombreux appels d'offres infructueux lancés par l'Opgi en vue de leur lancement, et ce en l'absence d'entreprises de réalisation. La même situation est évoquée concernant les 40 logements socio-participatifs. Le retard enregistré quant au démarrage des travaux incombe selon certaines sources à l'agence foncière de Draâ El Mizan. Au chapi-tre des infrastructures pour jeunes, un espoir est né après la visite du wali et du ministre de la Solidarité qui ont annoncé l'octroi d'une enveloppe de 980 millions de centimes pour la réfection et l'extension du stade communal ainsi que la réalisation d'une Maison de jeunes au village de Tizi Ameur. En attendant la concrétisation de tout ces projets, suspendus pour une raison ou une autre, la commune vit dans une véritable léthargie à laquelle seule la redynamisation des projets inscrits en sa faveur peut mettre fin.