L'étude de plusieurs dossiers dont certains sont directement liés au quotidien du citoyen, est renvoyée à des dates ultérieures, avant même le lancement officiel de la campagne relative à la Charte portant sur la réconciliation nationale, et dont l'adoption, par voie référendaire, est prévue pour le 29 septembre prochain. C'est le cas par exemple des opérations devant permettre l'attribution des 628 logements sociaux, dont la liste des bénéficiaires ne sera connue qu'après le 29 septembre. Dans ce contexte, les responsables des administrations disent être occupés par «l'événement conjoncturel de la charte sur réconciliation nationale». Le projet, selon eux, doit «impérativement réussir et aucun responsable local n'a droit à l'erreur. Car il s'agit d'une initiative longtemps espérée et surtout par le fait qu'elle se situe dans un contexte -décisif- pour l'avenir de la nation». Autant dire que le gouvernement ne pouvait espérer un meilleur «allié» que cette conscience des administrateurs, veillant certainement à éviter les débordements qui surviennent aussitôt après l'affichage des listes des bénéficiaires. Une situation régulièrement vécue à Constantine par des citoyens, aussitôt après l'affichage des listes des bénéficiaires. Les dernières protestations ont eu lieu, rappelons-le, à Didouche Mourad et Aïn Abid. Il reste entendu entre autres, que cette décision ne manquerait pas de faire allusion ou à vouloir masquer voire éluder, l'idée qu'à chaque scrutin, l'Etat tente de récupérer des voix en attribuant des logements aux citoyens. Il est clair que ce sont là, et c'est certain, les signes mobilisants justement pour rétablir la paix. Les responsables locaux, les élus et les dirigeants affichent une «volonté», plus exactement une «politique» où tous les atouts indispensables et gages pour la réussite du projet de la paix et le développement national sont réunis. Eux qui savent que la population peut s'élever à n'importe quel moment pour dénoncer les «fléaux sociaux» et les «injustices». Le fait d'éviter ce phénomène de manifestations et les scénarios des dénonciations à outrance, constitue en un mot une opportunité pour l'exécutif d'empêcher en douceur des soulèvements populaires en présence d'une mauvaise gouvernance dont ils sont conscients et dont les griefs sont retenus par les populations, notamment contre les «élus». Il est à reconnaître qu'ils ont eu l'intelligence de classer le projet de la charte de la réconciliation nationale en priorité.