Après une longue saison estivale pauvre en activités culturelles, la Coquette a beaucoup perdu des ses richesses. Pour cette année, et à la grande déception et désolation des Annabis, qui ont manifesté un mécontentement sans pareil, par rapport à ce qui leur a été offert en matière d'activités culturelles et de loisirs, voilà qu'ils qualifient l'été 2005, de chaud et franchement caniculaire, mais froid en...activités culturelles. Cet été va finalement prendre fin, et certainement par une cérémonie, qui sera, sans l'ombre d'un doute, organisée par l'Office communal de la culture et du tourisme, afin de mieux marquer l'échec de cette saison estivale. Aïn Achir servira comme toujours de scène pour la cérémonie de clôture à laquelle vont bien entendu participer de nombreux artistes, et de grands chouyoukhs. A noter que les Annabis et les quelques estivants qui ont accepté d'y revenir passer leurs vacances ont été moins gâtés que les vacances précédentes, où Bône la Coquette vivait au rythme de nombreux festivals et autres galas, honorés par la présence d'artistes, et où le théâtre régional de la ville gardait ses portes ouvertes jusqu'à une heure très avancée de la nuit. Et où le glorieux Cours de la révolution tirait sa fierté des centaines de troupes qui venaient de tout le pays, défiler. Cette année, ce même théâtre n'a eu pour écho que l'âme de Azzedine Medjoubi. Et ce même Cours qui n'a eu que des crémeries à offrir pour égayer ses nuits chaudes, essayant, tant bien que mal, de compenser le fiasco culturel de cette saison, en offrant des glaces rafraîchissantes et des boissons que les vacanciers sirotent sur le rythme du malouf, diffusé par les quelques postes cassettes de l'une ou de l'autre des crémeries remplaçant pour ainsi dire les festivités que connaissait cette commune autrefois. En fait, quelle que soit l'activité culturelle programmée par l'Office communal de la culture et du tourisme, Annaba a tout de même battu le record des échecs, aussi bien sur le plan culturel que sur le plan sécuritaire et même en matière d'hygiène. Tout cela couronné par le départ du wali, M.Zoubir Bensaban, en qui les habitants de cette wilaya orpheline croyaient et dont le départ aujourd'hui, a déstabilisé leur sentiment de sérénité et d'espoir. Face à toute cette situation, et devant cet état de fait, les autorités locales concernées, elles, se disent plutôt très satisfaites. Bizarre...