Les producteurs poussent un ouf de soulagement après cette décision d'autoriser les importations d'arômes L'intégration actuelle atteint 40%. L'objectif est de l'augmenter à 60%. Ali Hamani, président de l'Association des producteurs algériens de boissons (Apab) a réitéré, hier mardi, ses remerciements au nouveau ministre du Commerce Saïd Djellab, d'avoir «écouté les inquiétudes des producteurs de boissons et divers produits alimentaires et tenu ses engagements». Hamani qui s'exprimait ainsi hier, lors d'une conférence de presse portant sur la «levée de la suspension provisoire de l'importation des arômes» nécessaires à la production de confiserie, biscuits, chocolat, yaourts... a, cependant, regretté que la décision ait été «prise sans consultation aucune avec les principaux intéressés, à savoir les producteurs et d'affirmer avec force: «Nous allons nous aussi tenir notre engagement. Nous intégrerons tous les produits fabriqués en Algérie quand ils répondent aux normes et à la qualité requises.» La décision, de lundi dernier, du ministère du Commerce de lever l'interdiction provisoire d'importation de certains «intrants nécessaires à la production de plusieurs produits alimentaires comme les jus et les boissons», a été accueillie favorablement par les producteurs du secteur. Cette satisfaction vient d'autant plus à la veille du mois sacré de Ramadhan, mois lors duquel l'Algérien consomme beaucoup de boissons gazeuses aromatisées et autres. Ainsi, la rencontre d'hier, tenue conjointement avec le Consortium des producteurs d'arômes (CPA), s'est voulue positive, en ce sens où les producteurs ont attesté qu'il n'y a «aucune divergence» sur la question de réduire la facture d'importation de divers articles pouvant être produits en Algérie. A cet effet, l'Apab, en collaboration étroite avec le CPA, que préside Mohamed Abdelwahab Ziani, ont dressé une «feuille de route» commune pour lancer des études et des recherches en vue de produire en Algérie les intrants nécessaires importés jusque-là. Les conférenciers n'ont pas manqué de faire remarquer qu'il faut «beaucoup de temps» pour aboutir à un résultat fiable. Pour Kamel Terfas, responsable à «Ifri», cité par «Algérie éco», cette décision est synonyme d'un «soulagement». Faut-il savoir que samedi dernier, Ahmed Ouyahia est revenu sur la liste des 851 produits interdits à l'importation. Le ministère du Commerce a, pour sa part, annoncé ce lundi 16 avril 2018 dans un communiqué, la levée provisoire de l'interdiction sur l'importation de certains intrants dans la production des jus et boissons, yaourts, confiseries, chocolats...etc, Les intrants concernés par la levée de l'interdiction sont désormais libres à l'importation à condition que les opérateurs intéressés accomplissent les procédures de domiciliation bancaire exigible. «Cette action s'inscrit aussi dans les travaux de révision et de mise à jour de la liste des produits suspendus provisoirement à l'importation, dont les résultats seront communiqués incessamment», résume un communiqué du ministère. «L'intégration actuelle atteint 40% et l'on espère l'augmenter à 60% a affirmé hier Mohamed Abdelwahab Ziani qui s'est félicité que l'Etat «nous fasse confiance» pour l'intégration des arômes produits localement. «Nous sommes en train de reconquérir le marché pour imposer notre «empreinte nationale» à tout arôme produit localement.» Il a indiqué que la demande s'élevait de 3 000 à 4 000 tonnes/an, alors que les capacités de production s'élèvent à 7 000 t/an. Il y a lieu de signaler que 430 matières premières sont nécessaires pour confectionner un arôme digne de ce nom et de préciser que près de 50% des laborantins et chercheurs sont universitaires, a affirmé pour sa part le directeur de «Laboref», Abdallah Khennoufi.