Les forces combinées de la Gendarmerie nationale et de la sûreté de wilaya ont déclenché, dans la soirée de dimanche, la troisième opération coup de poing. La rafle a débuté à 18 heures 30, en présence des représentants des organes de presse et a ciblé les quartiers de Ben Chergui, cité El Bir, Aouinet El Foul, le centre-ville, Oued El Had, Serkina et El Guamas. Des quartiers où la délinquance, le banditisme et le trafic en tout genre règnent en maître. Ce sont des lieux également où le «terrorisme» avait, des années durant, greffé ses activités, avec la complicité des populations, comme ce fut le cas à Aouinet El Foule, où nous avons pris part avec les forces combinées à cette opération. C'est donc aux environs de 18 heures 30 que la descente a commencé à partir du centre principal de la sûreté de wilaya. Vu que la population qui occupe, ce quartier est réputée pour son comportement sauvage, les services de sécurité n'ont rien laissé au hasard, pour la sécurité des deux journalistes qui ont choisi cette destination. Sur les lieux, il était déjà 19 heures. Deux individus, connus par les services de sécurité, prennent la fuite. Ils réussissent à disparaître en laissant une importante quantité de boissons alcoolisées. Par un message radio, l'officier Djalal qui conduisait l'opération réclame un véhicule pour venir récupérer la marchandise. L'attente fut longue, les éléments des services de sécurité s'impatientent, craignant que cette lenteur compromette l'opération. C'est le cas de le dire parce que la perte de temps profite aux malfaiteurs. Enfin, après 15 minutes, le véhicule arrive. Nous avons donc poursuivi notre route au coeur d'un quartier, où l'éclairage fait défaut, un individu d'une vingtaine d'années, sera intercepté à l'intérieur d'une vidéothèque. Il sera aussitôt arrêté pour port d'arme blanche. «C'est pour me défendre, j'ai été agressé à plusieurs reprises», ne cessait-il de répéter, avant de tenter de fuir. D'emblée, il sera immobilisé par un tir d'arme à décharge électrique. Quelques mètres plus loin, deux autres personnes seront arrêtées. Celles propriétaires de salle de jeu exerçaient sans registre du commerce. Dix minutes plus tard, un jeune, également la vingtaine d'années, est arrêté pour détention d'arme blanche et sans tarder, le propriétaire d'une vidéothèque connaîtra le même sort, pour activité illégale sans registre du commerce. Les cinq personnes arrêtées seront conduites au siège de la sûreté de wilaya. Sur le chemin du retour, juste derrière le lycée El hourya, les services de sécurité interceptent une autre personne, pour état d'ivresse sur la voie publique. Les six personnes arrêtées vont faire l'objet de poursuites judiciaires, nous a expliqué l'officier Djalal. Il était déjà 21 heures, quand l'opération de Aouinet El Foule s'est achevée. Là en 1997, ce quartier était le théâtre de plusieurs accrochages entre les services de sécurité et les groupes armés du GIA. Au siège de la sûreté de wilaya, on apprend que les autres groupes ne sont pas encore rentrés. Il faut attendre dix heures, puis dix heures 30. Enfin, nos confrères et les services de sécurité rentrent. Le bilan sera donné à 23 heures. L'officier supérieur de la Bmpj, s'excuse d'abord auprès des journalistes pour ce retard et dévoile enfin que l'opération s'est soldée par 170 arrestations, 33 personnes auront à subir des poursuites judiciaires pour port d'armes blanches et de bombes lacrymogènes. Six individus impliqués dans divers délits ayant fait l'objet d'un mandat d'arrêt et activement recherchés, seront appréhendés et un seul pour ivresse sur la voie publique. Le conférencier explique que demain une autre opération aura lieu et touchera d'autres quartiers de la ville de Constantine, comme cela a été le cas dans la ville d'El Khroub et ensuite la nouvelle ville Ali Mendjeli. On s'attend aussi à une mission de grande envergure.