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La mystique du travail dites-vous?
LA FÊTE DU 1ER MAI, JOURNEE INTERNATIONALE DES TRAVAILLEURS
Publié dans L'Expression le 30 - 04 - 2018

Travailleurs, vous êtes les artisans de l'Histoire!
Les travailleurs algériens étaient pour beaucoup dans l'édification de l'Etat national, avec une dimension patriotique, garantissant les droits sociaux, à commencer par l'outil de travail et la couverture sociale pour tous.
Les travailleurs du monde fêteront demain leur Journée internationale. Le 1er Mai de chaque année est célébré par les travailleurs comme une sorte d'évocation, qui a trait aux luttes et au combat de la classe ouvrière dans la perspective d'améliorer sa condition socio-économique, de peser de son poids pour mettre en place des artifices juridico-politiques en mesure de refléter sa mobilisation et son combat pour une vie digne et des conditions de travail tenant compte de sa contribution prépondérante dans la création de la richesse et de la défense des intérêts de la nation.
La fête du muguet, comme on la surnomme, s'est distinguée par son caractère international y compris dans le fief des forces du «capital» et des pays les plus avancés sur le plan industriel et technologique. C'est dans ces pays que la genèse de cette Journée internationale s'est frayée un chemin après une lutte des plus âpres, et des combats de longue haleine contre les injustices et les iniquités quant aux conditions de travail exigeant par la même la révision de la durée du travail et les salaires. Pour rappel, le mouvement de grève pour revendiquer l'amélioration de la condition ouvrière avait connu son premier balbutiement au pays de l'Oncle Sam. C'est en 1886 à Chicago que la première grande grève ouvrière constituée de 350.000 travailleurs qu'a fait son premier pas pour exiger les trois points cardinaux de leur revendication qui se résument en «Huit heures de travail, huit heures de sommeil, huit heures de loisirs». Cette revendication s'est vue confrontée par une répression féroce par le gouvernement fédéral qui ne voulait pas céder aux revendications des ouvriers de l'usine du Mac Cormix. C'est là où il y avait la rencontre paradoxale entre les grévistes et les briseurs de grève appelés aussi «les jaunes».
L'internationale socialiste a institué lors de son congrès à Paris la date du 1er mai comme Journée internationale des travailleurs. Cette pérégrination de lutte des travailleurs dans le monde s'est reflétée d'une manière très dure pour les travailleurs algériens qui subissaient les affres de la double exploitation à la fois politique au nom d'un colonialisme des plus obscurantistes et sauvages et l'esclavagisme moderne institué par un système de colonat des plus abjects. Cela se traduisait aussi dans la condition inhumaine des ouvriers algériens dans l'émigration qui étaient aussi le prélude d'un mouvement national et un mouvement de libération avec une double quête, à savoir la libération du peuple algérien du joug colonial et l'affranchissement des travailleurs et les paysans de l'exploitation effrénée exercée par les colons et les 100 seigneurs de l'époque.
L'indépendance de l'Algérie a fait que le combat libérateur s'est exprimé aussi dans un prolongement historique de la libération des travailleurs et la consécration des droits économiques et sociaux émanant de la nature sociale et républicaine du jeune Etat naissant en 1962. Les travailleurs algériens étaient pour beaucoup dans l'édification de l'Etat national avec une dimension patriotique garantissant les droits sociaux à commencer par l'outil de travail et la couverture sociale pour tous. Cet élan indépendantiste qui s'est consacré par une orientation politique de l'Etat avait accéléré le niveau de vie des travailleurs et les couches populaires en ciblant tous les aspects qui s'inscrivent dans l'optique qui constitue la matrice de ces droits qui se sont transformés en des acquits multiples, touchant la gratuité de l'enseignement, la gratuité des soins, le droit au travail et autres droits qui s'inscrivaient dans la même lignée. La célébration de la Journée internationale des travailleurs prenait tout son sens en Algérie qui avait les yeux rivés vers le progrès et la consolidation de ses institutions économiques et politiques. La fête s'exprimait à travers des manifestations qui donnaient un contenu concret à cette journée de lutte et de mobilisation contre toutes tentations visant la remise en cause des droits des travailleurs chèrement acquis dans le feu des luttes lors de la guerre de libération et aussi durant la période des tâches d'édification nationale qui a donné naissance à un pays aux perspectives prometteuses quant à son avenir en tant qu'Etat émergent durant cette époque. La Journée internationale des travailleurs n'a plus cette brillance de jadis en Algérie, elle s'est estompée dans la foulée d'une crise qui a failli emporter l'Etat et ses institutions durant la sombre période des années 90. Il faut dire aussi, une fois encore que les travailleurs, malgré le plan de «déstructuration» imposé par le FMI menaçant la liquidation de l'outil de travail des salariés et ouvriers et la fermeture des usines et des entreprises publiques, ont pu faire face à la déferlante islamiste et son bras armé le terrorisme en entamant une grève générale pour dire non à la mainmise de la théocratie «fisiste» et son syndicat qui voulaient mettre le pays à genoux et sacrifier les travailleurs et la République sur l'autel de calculs sordides.
Le syndicalisme a pris depuis cette époque un double sens à la fois politique en défendant la République et ses institutions et aussi un autre socio-économique visant à lutter contre toutes les velléités du bradage du patrimoine public et son tissu économique.
Les travailleurs subissent aujourd'hui une situation insoutenable, elle est complexe de par les interconnexions qui existent entre cette crise économique au niveau national et international. La déréglementation que connaît l'économie mondiale et ses soubassements comme c'est le cas pour le monde du travail et sa précarisation, mettent les syndicats et les organisations ouvrières dans une posture frontale dans la mesure où ces mutations ciblent en premier lieu les conditions socio-économiques des travailleurs.
L'atmosphère est aujourd'hui au mouvement revendicatif des syndicats autonomes qui font en sorte de rappeler les concernés par la gestion de la chose économique et le monde du travail que les acquis sont irréversibles et que toute démarche nécessitant des réforme ne devrait pas se faire sur le dos des travailleurs et leurs droits constitutionnels. C'est ce qui explique le bouillonnement du front social et les grèves dans les secteurs les plus stratégiques en rapport avec l'éducation, la santé et les secteurs économiques. La crise financière et économique qui s'est manifestée comme conséquence de la chute drastique des prix du pétrole ne peut pas être un moyen pour mettre le feu en la demeure en sacrifiant les droits fondamentaux des travailleurs et les couches larges de la société. La paix sociale est le socle, voire le viatique d'un Etat fort et souverain.
Travailleurs, vous êtes les artisans de l'Histoire!


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