Cette rencontre ordinaire est loin d'être un non- événement L'homme fort du parti va, sans doute, charger les responsables de l'information de faire un gros plan sur le bilan du président Bouteflika. Le FLN veut booster son action sur la Toile. Après avoir investi le terrain, le secrétaire général entend mener sa bataille sur un autre plan. Djamel Ould Abbès a convoqué les chargés de l'information et des réseaux sociaux au niveau des 48 mouhafadhas à une réunion de travail ce matin au siège du parti à Hydra. Cette rencontre ordinaire est loin d'être un non- événement. Bien au contraire, elle tombe au moment opportun où le parti s'aprrête à achever le bilan des 20 ans de réalisations du président de la République. Un travail qui retrace tous les projets et les chantiers réalisés dans les différents secteurs d'activités à travers le pays. L'homme fort du parti va, sans doute, charger les responsables de l'information de faire un gros plan sur ce bilan pour apporter des preuves à l'opinion publique sur les fonds dépensés durant cette période. Une manière de répondre en force aux accusations de l'opposition. Ould Abbès, qui mène une campagne tambour battant en prévision de la prochaine présidentielle, ne laisse rien au hasard. Ce dernier va impliquer les responsables de la communication au sein des structures du parti pour faire dans la promotion de toutes les activités du parti, sachant que la Toile est désormais le théâtre où se jouent tous les enjeux politiques et qu'il suffit d'un simple clic pour toucher des centaines de personnes, le FLN compte exploiter à fond ce moyen. Lors de cette réunion, Ould Abbès va revenir sur le sujet qui lui tient à coeur, la présidentielle de 2019. Le représentant du parti majoritaire multiplie ses apparitions médiatiques ces derniers temps en réitérant ses appels au président de la République pour se représenter à un nouveau mandat. «700.000 militants appellent le président Bouteflika à se présenter pour un autre mandat», a-t-il déclaré samedi dernier à partir d'Oran où il a animé une rencontre avec les militants du parti: et a même lancé une coordination «Djil Bouteflika» pour consolider sa démarche. Or, le FLN reste jusqu'à présent seul sur le terrain. sa démarche ne motive pas ses alliés traditionnels. Bien au contraire, les agissements du SG du FLN ne sont pas du goût de ses partenaires politiques. Le secrétaire général du Mouvement populaire algérien l'a ouvertement exprimé samedi dernier lors de son intervention à la session du conseil national du parti. Faisant référence au secrétaire général du FLN, Amara Benyounès a déploré les tentatives du FLN qui veut se réapproprier l'appartenance politique du président. «C'est le président de tous les Algériens», a-t-il tenu à rappeler en précisant que le président n'a jamais présenté sa candidature sous la coupe d'un parti politique. Benyounès a reproché au secrétaire général d'avoir anticipé les événements. «Le président concerné ne s'est pas encore exprimé sur un nouveau mandat», a-t-il affirmé en accusant le FLN de faire dans la surenchère politique. Selon lui, le Mouvement populaire algérien se prononcera au moment opportun par rapport à l'élection présidentielle de 2019. «Le conseil national du MPA prévoit de se réunir en automne prochain pour prendre sa décision par rapport à cette échéance électorale», a-t-il clarifié. Le Rassemblement national démocratique qui est resté très réservé sur ce plan, n'est pas satisfait en réalité. Le RND se contente de réitérer son soutien indéfectible au chef de l'Etat en laissant la question de la présidentielle au moment opportun. Le président de Tajamou Amel el Djazair TAJ ne fait pas trop de tapage sur cette histoire également. Amar Ghoul attend la décision du chef de l'Etat pour entamer sa campagne.