La présidentielle de 2019 semble s'installer durablement dans le débat politique, pourtant l'échéance semble lointaine. «Si le président Bouteflika refuse de se présenter pour un cinquième mandat, dans ce cas on va se concerter avec lui pour désigner le candidat du FLN pour la présidentielle de 2019.» C'est ce qu'a déclaré le secrétaire général du FLN, dans une interview accordée à la chaîne de télévision El Bilad. Le secrétaire général du FLN fidèle et inconditionnel du président Bouteflika, a toujours défendu cette position. Interrogé sur la même question il y a quelques semaines, par L'Expression à qui il a accordé un entretien exclusif, Ould Abbès a soutenu que c'est au président Bouteflika de trancher «mais s'il décide de se présenter, il aura mon soutien le plus absolu et tout l'appui du FLN». Il ajoute que sa «fidélité ne souffrira pas du moindre écart, pas du moindre angström. Et au cas où il déciderait de ne pas se présenter, on débattra avec lui du choix du candidat». Interrogé par le journaliste d'El Bilad au sujet du frère du président, Saïd Bouteflika, et de son ambition présidentielle, Ould Abbès a affirmé que «Saïd Bouteflika est un homme humble. Son frère Abdelaziz lui a inculqué des valeurs qui ont fait de lui un homme droit. Il n'est pas une personne extravagante. Il a travaillé depuis 19 ans aux côtés de son frère comme conseiller. Il a toujours été dans l'ombre. Il ne s'occupe pas de politique.» La présidentielle de 2019 semble s'installer durablement dans le débat politique, pourtant l'échéance semble lointaine. Ce sont surtout les tiraillements au sein du parti majoritaire qui, par déduction imposent aux observateurs des lectures en relation directe avec cette échéance électorale. Le patron du FLN le confirme d'ailleurs à L'Expression quand il affirme que les campagnes de déstabilisation le visant au sein du parti sont dues à ceux dont il étouffe les ambitions. «Je gêne donc ceux qui au sein du parti, nourrissent cette ambition, mais nous les attendons au tournant en 2019», a-t-il déclaré. Dans le même entretien avec la télévision El Bilad, Ould Abbès a longuement abordé la situation interne du parti soutenant mordicus qu'il n'y aura pas de session extraordinaire du comité central comme le prétendent ses détracteurs. «La réunion du CC se tiendra les 22 et 23 octobre prochain comme le prévoient les statuts du parti», a-t-il tranché soulignant que cette session sera consacrée au bilan moral et financier qui a marqué sa gestion. «Je suis prêt à accepter le verdict de la majorité du comité central. S'ils décident de me retirer la confiance, je n'ai d'autre choix que de me plier à cette décision. Pour le moment, j'ai la majorité et donc je continue normalement mon travail au sein du parti.» Avant cette réunion du CC, le patron du FLN a promis des surprises dans la nomination des cinq membres du bureau politique dont les critères de choix sont déjà arrêtés.