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Demain sera un autre pays...
L'EXPERIENCE SUD-AFRICAINE
Publié dans L'Expression le 07 - 09 - 2005

La recherche de la vérité est un long processus qui prendra des années à se dessiner.
Dans son livre Demain est un autre pays, le journaliste sud-africain Allister Sporks raconte comment le Congrès national africain (ANC) de Nelson Mandela et le gouvernement de l'apartheid ont été contraints d'admettre la nécessité d'un règlement négocié. «Si vous voulez la guerre, avait dit Mandela, en 1992, lors d'une réunion avec les généraux de droite de l'armée sud-africaine, je dois admettre honnêtement que nous ne pouvons pas vous affronter sur les champs de bataille. Nous n'en avons pas les moyens. La lutte sera longue et âpre, beaucoup mourront et le pays pourrait finir en cendres. Mais n'oubliez pas deux choses. Vous ne pouvez pas gagner en raison de votre nombre: impossible de nous tuer tous. Et la pression sera lourde à porter, en raison du jugement de la communauté internationale.»
Le général Viljoen, fut obligé d'en convenir. Les deux hommes se toisèrent longuement et firent face à la vérité : leur dépendance mutuelle.
Parmi les choses qui ont fait aussi que l'expérience de l'Afrique du Sud avait été jugée courageuse, on notera avec intérêt les aveux des propres chefs de l'ANC: même certains de leurs militants avaient été coupables d'exactions et d'assassinats. En période de guerre, la nature de ce qui s'est passé en Afrique du Sud, l'assassinat, le crime, le viol, le braquage et l'insécurité étaient tels qu'il était devenu impossible de prévenir quoi que ce soit. Seul le compromis pouvait faire cesser le carnage et permettre un début de solution. La Commission Vérité et Réconciliation (CVR) avait été un succès éclatant, malgré les controverses qui l'ont entourée et les petites vérités ont commencé alors à se dessiner...
Le cas algérien ne présente pas trop de similitudes avec ce qui s'est passé en Afrique du Sud. La montée de l'islamisme radical en Algérie a coïncidé avec un «pouvoir en fin de règne», selon la bonne vieille formule de Mohamed Touati.
La confrontation pouvoir-islamistes avait dégénéré en conflit armé ouvert, avant que les chefs radicaux des premiers groupes islamistes n'appellent au djihad.
A partir de là, les jeux étaient faits et rien, désormais, n'allait plus être comme avant. La confrontation se déplaça du politique au théologique, et il n'était plus question de rétablir le contact.
Au plan purement opérationnel, l'armée, à partir de 1995, commença à obtenir des résultats spectaculaires, vérifiables sur le terrain. La sédition se déplaça d'une guérilla urbaine à une concentration dans les maquis avec des incursions épisodiques dans les grands centres urbains. A partir de ces schémas de guerre, l'ANP pouvait circonscrire la violence et dire que les groupes armés étaient défaits. Mais, même défait, le terrorisme continue à faire «bon an, mal an» des centaines de victimes innocentes. D'où l'urgence de trouver un règlement définitif, quitte à froisser les sentiments des uns et des autres. Peu de responsables politiques se disent convaincus du bien-fondé de la charte, qui présente la paix selon Bouteflika. Les militaires estiment que les islamistes ont été vaincus sur le terrain et qu'il est inutile de leur faire plus de concessions. Les islamistes estiment que la charte leur fait porter la responsabilité de la tragédie, générée par le clan des janviéristes. Les partis politiques soutiennent ou s'opposent, sans apporter un plus au débat. Les médias commentent, critiquent ou s'en détournent sans qu'une autre issue crédible et cohérente ne soit proposée. Les disparus sont toujours portés disparus et leurs familles n'arrivent pas à faire leur deuil, et parmi les 150.000 morts dans cette spirale politico-théologique, il existe au moins 70.000 Algériens qui ont été tués sans comprendre pourquoi.
En fait, ce qui importe le plus aujourd'hui c'est que le peuple puisse vivre dans la sécurité. Les remarques et observations relèvent du luxe politique. La recherche de la vérité est un long processus qui prendra jusqu'à 2015 ou 2020 pour se mettre en forme. Mais le petit pas fait aujourd'hui, dessine déjà le pays de demain...


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