Les viandes rouges ne devraient pas manquer, puisqu'il est prévu l'importation de 70 000 tonnes pour ce mois Tous les indicateurs sont au vert pour ce mois de Ramadhan en ce qui concerne la disponibilité des produits alimentaires, a rassuré Tahar Boulenouar, président de l'Anca. Les produits alimentaires ne manqueront pas en ce mois de Ramadhan. Et pour cause! 10 millions de quintaux de fruits et légumes seront mis sur le marché durant le mois sacré. Ce qui représente pas loin de 850 grammes de denrées alimentaires par jour et par habitant! Cette année, ce mois coïncidera avec la saison des récoltes des fruits et légumes estivaux, ce qui éloigne toute crainte de pénurie ou de flambée des prix, crainte qu'ont connue les Algériens pendant bien des années. Les viandes rouges ne devraient pas manquer non plus, puisqu'il est prévu l'importation de 70 000 tonnes pour ce mois, car la demande pour ce type de viandes explose durant cette période. De plus, le président de l'Association nationale des commerçants et artisans, El Hadj Tahar Boulenouar, a annoncé la soumission d'une demande d'autorisation au ministère du Commerce pour l'importation de quantités supplémentaires. La demande concerne les viandes congelées et les fruits secs en particulier. Ces derniers sont très consommés durant les soirées ramadhanesques, qui ne manqueront pas de s'allonger au fil des jours. Le président de l'Anca se montre rassurant, déclarant que les indices sont au vert en ce qui concerne la couverture des besoins, et ce jusqu'à la fin de l'année pour certains produits. Tout cela laisse prévoir une stabilité des prix, à l'image du Ramadhan 2017. Les commerçants rencontrés au marché Ali Mellah ne contredisent pas ces prévisions, surtout qu'il n'y a pas eu de ruée sur les marchés avec l'arrivée du Ramadhan, comme à l'accoutumée. Les wilayas du Sud ne connaîtront pas de pénurie non plus selon Boulenouar, la donne a même changé pour elles, et elles fournissent aujourd'hui les autres wilayas du pays en produits agricoles. À l'image d'El Oued, dont les produits agricoles ont pignon sur rue dans la capitale. Le président de l'Anca a aussi appelé à consommer algérien et a lancé un appel au secteur privé pour investir en cette conjoncture de limitation des importations, qui leur est des plus favorables. Son appel concerne particulièrement le secteur agroalimentaire. Il leur a assuré que l'association qu'il préside assurera la distribution de leurs produits à travers le territoire national. Un appel leur a aussi été adressé pour la réalisation de marchés de proximité et de prendre des initiatives dans ce sens sans attendre les pouvoirs publics. Ceci permettra aussi d'endiguer le secteur informel pour ce qui est du commerce de détail de produits alimentaires. Il a estimé un manque à gagner de 1000 marchés de proximité. Espérons qu'avec cette abondance, le mois de la piété ne se transforme pas en celui du gaspillage.