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Chaouki, Hayat et le téléphone
Publié dans L'Expression le 19 - 05 - 2018

A vouloir trahir, on ne fait qu'étouffer la bien-aimée et donc...
Une femme est lasse du seul fait d'apprendre que son époux la trompe. Et, aux premiers signes de tromperie de la part de son époux, elle s'écroule, réfléchit sous l'emprise d'un cocktail de déception et de jalousie et finit par s'en aller, car déçue et fatiguée. Fatma et Chaouki sont heureux depuis leur union en 2012. Madame est si heureuse qu'elle accepte de vivre avec ses beaux-parents. Le problème de l'époux est qu'il est trop entreprenant, trop près de son épouse à qui, il a dit et répété mille fois qu'il ne pourrait jamais vivre loin d'elle. Seulement, l'imprévu joue ses cartes. Un matin, en sortant rejoindre son père parti pour des soins à l'hôpital du coin, le mari oublie son phone, chose qui ne lui arrive jamais. Fatma s'en empare et au lieu de l'éteindre, elle le laisse sur le bahut et retourne à la cuisine, finir de laver la vaisselle. Peu de temps après, la sonnerie retentit. Elle répond après trois secondes de réflexion:
«Il se peut que ce soit cet écervelé qui appelle pour son portable!», pensa-t-elle tout bas avant de décrocher et d'être tellement surprise par ce qu'elle venait d'entendre qu'elle faillit s'évanouir! Elle entendit une voix féminine, suave et délicieuse dire: «Alors coquin, tu n'as pas appelé! Il est 9h20 et tu ne m'as pas téléphoné comme d'habitude. Et puis ce message d'hier soir? Tu as bu ou quoi? Je mets ça sur le compte de ta mauvaise humeur: ça va te passer. Où es-tu en ce moment? J'ai une envie folle de te voir! Je suis chez Foufa, l'esthéticienne.»
Un long silence s'instaura entre les deux femmes et Fatma ne dira rien. Elle posa le mobile et s'en alla à la cuisine fermer le gaz avant de s'allonger sur le divan. Elle se posa mille et une questions sans réponse jusqu'à avoir un mal de tête fou! Puis commença un dialogue interne avec elle-même où il était question rapidement de trahison durant six années avec leurs fêtes, leurs congés, leurs deuils et leurs joies le jour de la naissance de la fillette.
«Elle ne pouvait pas se tromper. La femme a bien dit en langue française: «Coquin»! Ce mot n'est employé qu'entre des êtres qui se connaissent bien et depuis fort longtemps!»
Se remémora l'épouse qui ne trouva aucun qualificatif à coller à son mari. «Traître? Infidèle? Goujat? Lâche? Vil et vilain? Minable? Ou tous ces qualificatifs réunis?» Elle se mit à imaginer tous les scénarios catastrophes, rien ne marchait. Une seule idée la matraquait. Elle se rappelle que la dame a bien parlé de message d'hier soir. Que pouvait contenir ce message? Mais les noires pensées avaient le dessus.
Elle pensait déjà à la rupture (elle n'aimait pas du tout le mot juste de «divorce») mais va-t-elle pouvoir vivre sans la présence à ses côtés d'un homme et surtout son mari, Chaouki? Rien que d'y penser, elle eut froid dans le dos, à la colonne vertébrale et même à la moelle épinière. Le malheur, pour elle en particulier, c'est qu'elle n'a personne:
«A part Allah, qui donc va s'occuper de moi?» Pensa-t-elle tout bas avant de se ressaisir et de penser haut, cette fois-ci: «Avoir avec soi Allah et avoir peur de l'avenir? Jamais! C'est décidé! J'irai au tribunal et plus rien ne m'arrêtera. La peur ne me ligotera plus!»
Soudain, elle entendit la porte se refermer. Curieusement, elle se sentait bien, très bien même car elle n'avait pas de boule à la gorge comme cela lui arrivait lorsqu'elle avait un gros problème, le plus petit qui soit! Là aussi, elle se sentit pousser des ailes! C'est au moment où elle commençait à réfléchir, que l'époux franchit le pas de la porte, souriant, comme il le faisait à chaque rentrée.
«Ton portable est sur le bahut!», gronda-telle avec une intonation qui parut bizarre à Chaouki. Sa face blême vira au rouge- sang. L'homme eut soudain envie de savoir ce qui a pu mettre son épouse dans cet état. Il la regarda un instant puis se décida à parler, avec un accent qui n'était pas le sien:
«Il y a quelque chose qui ne tourne pas rond cette matinée. Et cette tête? Mon Dieu cette tête que tu fais depuis un quart de minute ne me plaît pas du tout!»
La dame ne répondit pas. Elle semblait perdue dans les nuages de ce mercredi gris, comme le sont presque tous les «wednesdays» de l'année. Ses pensées sont en plein abîme; elle en a le tournis! La femme se retourne et s'adresse en ces termes à son mari pour la première fois depuis le mariage!
- «Libère -moi, STP! Je veux vivre tranquille le reste de ma vie. Ma petite fille sera l'unique bon et agréable souvenir de notre vie commune. Oui, j'ai passé d'excellents moments à tes côtés Oui, je suis meurtrie mais ce qu'elle a dit m'a tuée et je... Il l'interrompt:
- Que crois-tu? c'est si facile de rompre la belle vie que nous menions? Tu as écouté ce matin Hayat lorsqu'elle a appelé! As-tu seulement lu le message que je lui ai envoyé hier soir, tard? Non, bien sûr. Tu ne vas jamais au fond! Alors, lis!»
L'épouse prit le mobile, chercha le message et lut tout bas:
«Mademoiselle, l'étourderie m' est passée. Il n' est plus question de nous revoir. Nous nous sommes trompés. J'aime trop ma famille et ma femme est un trésor. Adieu, mademoiselle Hayat. Chaoukiss.»
L'épouse a les larmes aux yeux. Elle tombe dans les bras de son bien-aimé et murmure: «Nous n'irons pas au tribunal!»


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