L'expérience du Real à ce stade de la compétition n'est pas comparable à celle de Liverpool Remporter la LDC deux fois de suite ne les a pas rassasiés: Zidane et ses joueurs du Real ont crié leur indéfectible motivation, à quatre jours de la finale de C1 samedi à Kiev contre Liverpool. «Personne ne peut nous dire qu'on a moins faim», a clarifié d'emblée l'entraîneur du club merengue lors d'une conférence de presse à Madrid. «Je ne peux pas parler pour nos adversaires, mais on veut insister sur le fait qu'on aura toujours la même motivation.» «Nous sommes Madrid et malgré ce qu'on a déjà gagné, on en veut toujours plus et on donnera tout pour être meilleurs», a asséné «ZZ». L'expérience du Real à ce stade de la compétition n'est pas comparable, ces dernières années, à celle de Liverpool, en finale pour la première fois depuis 2007 (défaite contre l'AC Milan, 1-2). Et Zidane peut aussi se reposer sur son expérience de joueur, lui qui a disputé trois finales de C1 crampons aux pieds (une victoire, deux défaites) avant de remporter la Ligue des champions à deux reprises en tant qu'entraîneur. «J'ai vécu 18 ans comme joueur dans le vestiaire, avec plusieurs entraîneurs, beaucoup de joueurs avec autant d'ego que moi», a encore rappelé le technicien français. «Je connais le vestiaire et je connais l'état d'esprit d'un joueur, c'est quelque chose de très important pour moi, mais ce n'est pas la seule chose. Je ne suis pas le meilleur tacticien, mais j'ai d'autres qualités, passion, motivation, et ça vaut encore plus.» Quant à sa vedette Cristiano Ronaldo, Zidane espère qu'il aura «la plus grande influence possible» sur la finale. «Il joue très bien, il a marqué beaucoup de buts ces derniers temps. En plus il a été très constant», a-t-il apprécié. Son capitaine Sergio Ramos, lui, n'a pas attendu qu'on parle pour lui. «C'est pour cette finale qu'on travaille», a souligné le défenseur central. «C'est pour ça qu'on fait des sacrifices et tout cet effort. C'est la récompense pour toutes les heures que l'on passe loin de nos familles et de nos amis.» Alors pour l'Espagnol, nul besoin de chercher d'autres sources de motivation: «Il n'y a pas de plus grande récompense que la Ligue des champions», résume-t-il. Les Reds de Liverpool se déplaceront eux aussi dans la capitale ukrainienne avec une grande envie et surtout un schéma tactique mis en place par l'Allemand Jürgen Klopp. Personne au Real ne le sait mieux que Toni Kroos, le milieu allemand qui a rencontré sept fois l'ex-technicien du Borussia Dortmund, du temps où il jouait pour le Bayern Munich. Il n'a remporté qu'une de ces confrontations. «Mon expérience de lui est que c'est toujours difficile de jouer ses équipes», a prévenu Kroos mardi. Le relayeur se méfie également de l'Egyptien Mohamed Salah, auteur de 45 buts cette saison et qui réalise la meilleure saison de sa carrière avec Liverpool. «Je ne l'ai pas beaucoup vu, mais il a marqué dans des matchs importants en Ligue des champions, par exemple en demi-finale», a relevé Kroos. «Je suis sûr que ce sera difficile», a-t-il insisté. «Mais je suis aussi sûr que ce sera difficile pour Liverpool.»