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La situation demeure préoccupante
L'ALGERIE SURVEILLE DE PRÈS SES FRONTIÈRES SUD ET SUD-EST
Publié dans L'Expression le 26 - 05 - 2018

Les groupes terroristes ont réussi à se reconstituer en invoquant la légitimité du «jihad» contre «la présence» étrangère en «terre d'islam»
L'instabilité et l'insécurité dans le Sahel et en Libye expliquent et justifient les dernières manoeuvres militaires menées par l'ANP dans l'extrême sud du pays.
L'information rapportée par l'APS faisant état de la reddition de terroristes dans le sud du pays renseigne sur la situation prévalant dans le Sahel et la Libye. Quatre terroristes se sont rendus les 21 et 23 mai courant aux autorités militaires de la 6e Région militaire de Tamanrasset. Il s'agit de terroristes Gharbi Ahmed, Ghedir Abdenasser et Amari Lazhar qui se sont rendus mercredi dernier. Mais l'information majeure est la reddition lundi dernier, d'un chef d'une organisation terroriste activant dans la Sahel. Selon le communiqué de l'ANP, il s'agit du dénommé A. Moustafa, dit Abou Aïssa qui avait rallié les groupes terroristes en 2015. La reddition de ce chef terroriste est un indice sur les déchirements de chefs de guerre qui écument les régions frontalières de l'Algérie avec le Mali et la Libye où l'instabilité et l'insécurité expliquent et justifient amplement les dernières manoeuvres militaires menées par l'Algérie dans cet immense espace qu'est l'extrême Sud algérien. La présence en force de l'ANP tout au long de ces frontières où les conditions de vie sont extrêmement difficiles, s'explique justement par les risques que constituent la présence de groupes terroristes dans le nord du Mali, la fragilité de la situation au Niger et l'instabilité chronique de la Libye où les tribus et les chefs de milices armées font la loi et se font la guerre. Selon le journal électronique malien, Niarela Nel, «les groupes terroristes ont mené, durant ces trois derniers mois, 71 attaques sur l'ensemble du territoire (37 contre les forces de défense et de sécurité maliennes, 31 contre la Minusma, dont quatre contre ses sous-traitants, deux contre un groupe armé signataire (de l'accord de paix d'Alger, ndlr) et une contre l'opération Barkhane)». Le 16 mai dernier, Le département d'Etat américain a annoncé dans un communiqué avoir ajouté le groupe dénommé «Etat Islamique dans le Grand Sahara (Eigs)» à sa liste des organisations terroristes étrangères. Le département d'Etat a également désigné le chef de l'Eigs, Adnane Abou Walid Essahraoui, comme Sdgt (Terroristes internationaux spécialement désignés). Selon les détails fournis par le département d'Etat, «l'Eigs a émergé lorsqu'Adnane Abou Walid Essahraoui et ses adeptes ont quitté El-Mourabitoune, faction d'El-Qaïda et groupe désigné comme Sdgt et FTO (organisation terroriste étrangère) par les Etats-Unis». Pour rappel, Essahraoui a prêté allégeance a «l'Etat islamique, Daesh» en mai 2015 et, en octobre 2016, Daesh a reconnu avoir reçu la prestation d'allégeance du groupe sous la houlette d'Essahraoui. L'Eigs est principalement basé au Mali et opère le long de la frontière entre le Mali et le Niger. Il a revendiqué la responsabilité de plusieurs attentats sous la direction d'Essahraoui, y compris celui du 4 octobre 2017 perpétré contre une patrouille conjointe américano-nigérienne dans la région de Tongo Tongo, au Niger, qui a coûté la vie à quatre soldats américains et à cinq soldats nigériens. «Ces désignations s'inscrivent dans le cadre d'un plan complet plus large pour la défaite de Daesh en coordination avec la coalition mondiale», précise le département d'Etat.
Les groupes terroristes, affaiblis par l'intervention française dans le nord du Mali, ont réussi à se reconstituer en invoquant la légitimité du «Jihad» contre «la présence» étrangère en «terre d'Islam», un argument que redoutait l'Algérie quand elle a averti contre toute intervention étrangère dans le Sahel et dans la Libye. D'ailleurs, une information rapportée en mars 2017 par le site Ménadéfense, est passée inaperçue. Selon ce site qui se réfère à Al Zalaqa media, plusieurs groupes terroristes du Nord Mali avaient fusionné créant ainsi une nouvelle organisation appelée «Groupe pour le soutien de l'Islam et des musulmans», dirigée par le chef d'Ansar Edine Iyad Ag Ghali. Outre le chef d'Ansar Edine, la vidéo diffusée par Al Zalaqa Media, nouvel organe de communication de la nouvelle organisation, avait montré Yahia Abu Al Hamam, Emir d'Aqmi dans le Sahara, Mohamadou Kouffa, chef des brigades du Massina, Hassan Al Ansari, adjoint de Mokhtar Belmokhtar, chef des Mourabitoun et Abou Abderrahman El Senhadji le qadi d'Aqmi. Cette organisation avait prêté allégeance à Aymen Edhawahiri, chef d'El Qaïda, mais aussi au chef d'Aqmi Abdelmalek Droukdel et plus étrangement au chef du mouvement des taliban le mollah Haïbetullah. La présence d'Iyad Ag Ghali était un démenti aux informations sur sa mort, du moins avant mars 2017 alors que l'absence de Mokhtar Belmokhtar à ce conclave important pourrait confirmer sa mort en Libye à la suite d'une frappe française en 2016 à la suite d'informations fournies par les renseignements américains. La situation en Libye ne s'est pas améliorée même si elle ne fait plus l'actualité puisque la situation au Moyen-Orient lui a ravi la vedette. Le pays est toujours bicéphale puisqu'il est dirigé par deux gouvernements qui se disputent le contrôle des territoires par instrumentalisation de chef de milices et de tribus qui se font la guerre alors que les islamistes aussi bien les résidus de Daesh que les courants salafistes se restructurent et occupent les terrains militaires pour les premiers et social pour les seconds. Si les adeptes de Daesh reculent, les salafistes téléguidés par le leader wahhabite Rabiï EL Medkhali, semblent avoir le vent en poupe et risquent à terme de s'imposer comme la première force politico-militaire en Libye. Selon les informations en provenance de la Libye, les disciples d'El Medkhali constituent une force de plus en plus apparente et influente et semblent être l'unique force présente sur l'ensemble du territoire libyen. Khalifa Haftar, chef de l'armée Libyenne dont l'influence s'étend de la Cyrénaïque jusqu'à la Tripolitaine, au-delà de ses soutiens étrangers, notamment l'Egypte et les Emirats arabes unis, est gravement malade et pourrait même être mourant selon ses proches, d'où une lutte de succession dont les conséquences pour aboutir à l'éclatement de son armée, ouvrant la voie à une aggravation de la situation.


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