L'organisation terroriste d'Adnan Abou Walid Sahraoui, qui a prêté allégeance au groupe autoproclamé Etat islamique (EI/Daech), a revendiqué une série d'attaques dans le Sahel, notamment contre des militaires français et américains, dans un communiqué relayé vendredi soir par l'agence privée mauritanienne ANI. Il proclame "sa responsabilité dans l'attaque contre un commando américain en octobre au Niger, dans la région de Tongo Tongo", jusqu'alors largement attribuée au groupe, mais qui n'a pas été revendiquée, ainsi que contre celle qui a frappé jeudi la force française Barkhane au Mali, selon le communiqué cité par l'ANI (Agence Nouakchott Information). Le 4 octobre, quatre soldats américains et quatre militaires nigériens ont été tués dans une embuscade tendue par des terroristes à Tongo Tongo, un village proche du Mali. Trois soldats de Barkhane ont été blessés jeudi, dont un grièvement, lors d'un attentat suicide à la voiture piégée contre leur convoi entre Ménaka et Indelimane, dans le nord-est du Mali, a annoncé vendredi l'état-major des armées français. "Les soldats du califat ont attaqué hier jeudi 11 janvier au petit matin une colonne de l'armée française avec un véhicule piégé", indique le groupe, affirmant avoir infligé plusieurs pertes et d'importants dégâts matériels aux troupes françaises. Le groupe, actif dans "la zone des trois frontières", aux confins du Mali, du Burkina Faso et du Niger, revendique également sans précisions des opérations menées en 2017 dans ces trois pays, selon l'ANI, connue pour recevoir et diffuser régulièrement des communiqués de terroristes du Sahel. R. I./Agences