Le chef de l'Etat captera l'intérêt des 150 chefs d'Etat et de gouvernement au sujet de la lutte antiterroriste. Le président de la République a quitté Alger, hier, pour New York où il doit participer à la 60e session de l'Assemblée générale de l'ONU. Le président Bouteflika, en marge de cette assemblée qui s'ouvre demain, aura plusieurs rencontres avec des chefs d'Etat présents à New York, a-t-on précisé de source proche de la présidence de la République. Il prendra part, également, au sommet du Millénaire du 14 au 16 septembre qui doit faire une évaluation des objectifs du Millénaire pour le développement, a-t-on ajouté de même source. Plus de 150 chefs d'Etat ou de gouvernement sont attendus à New York pour ce sommet de trois jours, destiné, en principe, à réformer l'ONU et réaffirmer l'engagement de la communauté internationale pour le développement et la lutte contre la pauvreté, en sus de la question du terrorisme international. Il y a lieu de souligner que sur tous ces sujets, la position de l'Algérie est claire et a été à maintes occasions exprimée par les autorités politiques à différents niveaux. Ainsi, pour ce qui concerne la réforme de l'ONU, l'Algérie milite pour un élargissement du Conseil de sécurité et l'admission dans le club, très fermé, des membres permanents, de deux pays africains. L'objectif étant de permettre au continent noir de peser sur les décisions lourdes qu'aura à prendre l'instance exécutive onusienne. Loin d'être suivie par les pays industrialisés, l'Afrique ira néanmoins à cette Assemblée pour «faire entendre sa voix», d'autant qu'elle sera aux premières loges lors des débats du fait de l'introduction dans l'ordre du jour de la question de la lutte contre la pauvreté. Sur cette question, l'Algérie passe pour être l'un des pays modèles, puisqu'elle est en passe de réaliser l'objectif des Nations unies qui consiste à réduire la pauvreté de moitié d'ici 2015. Cela dit, le sujet qui va sans doute susciter des passions est celui relatif au nucléaire, au regard de la tension qui caractérise les relations irano-occidentales. Sur cette question, l'Algérie a une position tranchée de soutien à toute nation désirant développer un programme nucléaire à des fins civiles. La «présomption de culpabilité» dont est victime l'Iran est injustifiée, estime la diplomatie algérienne. Cela étant, il est également clair que le président de la République captera l'intérêt des 150 chefs d'Etats et de gouvernement au sujet de la lutte antiterroriste où l'Algérie passe pour être un exemple à suivre, tant au plan opérationnel que politique. L'on s'attend, en effet, à ce que le chef de l'Etat disserte sur le traitement réservé par les autorités algériennes à ce phénomène et, ce, depuis son apparition jusqu'à l'avènement de la charte pour la paix et la réconciliation nationale, en passant par la loi sur la rahma et la concorde civile.