Le takfirisme proféré par des sectes est étranger à la tradition algérienne en matière de propre référence religieuse. Pour la première fois les imams algériens font appel au gouvernement pour qu'il prenne une initiative juridique, de surcroît pour incriminer le takfirisme et les semblants de «fatwas» émanant des pseudo-«chouyoukh» faisant dans l'apologie du crime et du terrorisme. Le secrétaire général de la Coordination nationale des imams algériens, Djelloul Hadjimi, a appelé le gouvernement à prendre au sérieux «le mouvement takfirite qui s'attaque à la référence religieuse algérienne», c'est ce qui ressort de la déclaration de ce responsable syndical. Dans ce sens, Djelloul Hadjimi et beaucoup d'imams ont exigé que le gouvernement s'attelle à mettre en place une loi qui incrimine le takfirisme proféré par des courants et des sectes qui sont étrangers à la tradition algérienne en matière de propre référence religieuse. De ce point de vue, la Coordination nationale des imams algériens a accusé le salafisme, une tendance sectaire, d'être derrière cette vague de takfirisme et d'attaques contre tous ceux qui s'opposent à la démarche salafiste. Le secrétaire général de la Coordination nationale des imams algériens a déclaré que «le takfirisme émanant du salafisme était le responsable direct de ce qu'avait connu l'Algérie comme drames durant les années 90», a-t-il affirmé. Pour la première fois, les imams algériens font appel au gouvernement pour qu'il prenne une initiative juridique de surcroît afin d'incriminer le takfirisme et les semblant de «fatwas» émanant des pseudo-«chouyoukh» faisant dans l'apologie du crime et du terrorisme au nom de la religion l'interprétation tendancieuse de l'islam et à des fins politiciennes. Ces derniers temps l'on assiste à la recrudescence du discours salafiste et takfirite y compris à l'égard des imams qui ont fait l'objet d'agressions dans leurs mosquées. Cette nouvelle situation a poussé les imams à demander aux pouvoirs publics d'intervenir le plus rapidement possible pour mettre un terme aux exactions et dépassements émanant des groupes et des sectes considérés comme des intrus et étrangers aux valeurs religieuses, spirituelles et culturelles de la société algérienne et ses spécificités. La période des années 90 avait été marquée par la montée d'une pensée rétrograde et intégriste. Cette pensée censitaire avait imposé sa propre conception à l'ensemble des Algériens de la manière la plus musclée jusqu'à même les traiter d'impies et de «kouffare». c'est dire que cette mouvance islamiste radicale et takfirite s'est faite la porte-voix de la religion et aussi de la pensée des citoyens algériens qui n'ont pas le droit d'épouser et d'embrasser les idées et les conceptions qui ne sont pas semblables à celles que représentent ces takfirites qui rejettent mordicus toute idée et pensée qui n'est pas semblable à la leur. C'est dire que même la différence est rejetée et elle n'a pas le droit d'être citée au chapitre. Ces lourdes conséquences ont montré les limites d'une telle approche salafiste qui ne favorise que les clivages et les violences au sein de la même société et les mêmes citoyens qui ont une même religion. La Coordination nationale des imams algériens vise à travers la criminalisation du takfirisme à battre en brèche les visées de certaines forces qui se cachent derrière le fallacieux prétexte religieux pour introduire les éléments de la division et de la violence au sein de la société et frapper son homogénéité à travers la création de guéguerres communautaristes pour faciliter la tâche aux establishments qui réalisent leur objectif consistant à déstabiliser le pays à travers sa fibre sensible, à savoir sa religion. Les imams algériens à travers leur Coordination nationale interpellent le gouvernement pour agir in extremis afin de stopper la déferlante salafiste et ses pratiques dangereuses visant la dislocation de la société et la création d'un climat de violence et d'instabilité via ses «fatwas» somme toute paradoxales et relevant de l'ineptie historique, pour ne pas dire anachronique. Le takfirisme est considéré par la Coordination des imams algériens comme une vraie menace. Pour le secrétaire général de la coordination, Djelloul Hadjimi, le salafisme qui fait recours «au takfirisme constitue une grande menace pour la sécurité nationale», c'est une manière aussi forte pour interpeller les pouvoirs publics d'intervenir le plus rapidement possible dans la perspective d'encadrer l'activité des imams et les prêches et ne pas laisser le terrain vide à des aventuriers, voire des chargés de mission pour faire dans la déstabilisation et cibler la stabilité et la quiétude d'un pays via ce takfirisme très dangereux qui est en mesure de disloquer la société et son harmonie. Les pouvoirs publics sont dans l'obligation de trouver la forme idoine et appropriée pour contrer ce flux du salafisme et sa déferlante takfirite. C'est une nécessité stratégique si on veut consolider la stabilité politique du pays et de la société. Les imams ont lancé leur appel consistant à criminaliser le takfirisme salafiste via une loi en mesure de le réduire à néant, il reste maintenant aux pouvoirs publics de suivre en répondant favorablement à cet appel qui reflète les enjeux sur le terrain.