A l'issue d'une réunion extraordinaire qui s'est déroulée le 2 juin dernier au siège du Syndicat des praticiens de la santé publique (Snpsp) à Alger, ces formations réunies sous la bannière de l'intersyndicale, ont fait état de la menace qui plane sur les finances des ménages algériens. Les syndicats autonomes relevant des différents secteurs d'activités ont émis cette semaine leur inquiétude qui se fait grandissante quant à l'érosion continue, du pouvoir d'achat des citoyens. A l'issue d'une réunion extraordinaire qui s'est déroulée le 2 juin dernier, au siège du Syndicat des praticiens de la santé publique (Snpsp) à Alger, ces formations réunies sous la bannière de l'intersyndicale, ont fait état de la menace qui plane sur les finances des ménages algériens, des suites de la hausse frénétique dont ont fait l'objet, les divers produits de consommation. Dans un communiqué, les représentants de l'intersyndicale ont pointé du doigt «une orientation politique qui consiste à vider les poches de la population pour renflouer les caisses de l'Etat». L'auteur du texte souligne que cela se traduit par, l'introduction de nouveaux frais ainsi que des timbres postaux supplémentaires dans le cadre des dispositions prises pour le projet de la loi de finances complémentaire 2018. La même source poursuit par ailleurs, en s'insurgeant contre «la répression exercée» sur la liberté de l'exercice syndicale dans notre pays. Et ce, «quitte à inciter au pourrissement des événements, sacrifiant par la même occasion le secteur de la Fonction publique», est-il écrit. Les membres de l'intersyndicale ont ainsi, mis en exergue, l'absence d'un dialogue social et sérieux avec les autorités concernées, et ce, en dépit de maintes sollicitations de la part des syndicats. Le communiqué indique que la réunion qui s'est tenue entre les syndicats, a eu pour objet; un débat sérieux et responsable autour des questions portant sur l'actualité sociale, en cette conjoncture particulière. Les discussions ont abouti à l'établissement d'une liste de revendications. Il s'agit avant tout de dénoncer et de prévenir contre l'application des nouvelles mesures prévues dans la loi de finances complémentaire de l'année en cours. L'intersyndicale a tenu encore à s'insurger contre les brimades dont sont victimes certains cadres activant dans des syndicats autonomes, à l'instar de ceux du syndicat des travailleurs de la poste (Snap), le Snpsp ou encore celui des techniciens de la maintenance des avions (Sntma). Les syndicalistes tiennent aussi à afficher leur refus des dernières dispositions «anticonstitutionnelles» du gouvernement concernant la représentativité syndicale. Ainsi, ces points viennent s'ajouter aux principales revendications portées par l'ensemble des syndicats autonomes, à savoir les points inhérents aux dossiers de la retraite, du pouvoir d'achat, de la loi du travail et enfin des libertés syndicales. Par conséquent, l'intersyndicale appelle par le biais du même communiqué les «élus du peuple», à faire face à leurs responsabilités en s'opposant à tous les projets de loi dont le contenu des textes menacent de bafouer la sécurité et la protection sociales. D'autre part, les membres qui composent ce groupement, n'ont pour l'heure, fait mention d'aucun débrayage ou autre qui se préparerait sur le terrain. La dernière action de l'intersyndicale remonte au 1er mai dernier, le jour de la Fête internationale des travailleurs. Celle-ci ne s'était finalement pas déroulée comme annoncé dans les rues de la capitale. Les syndicats autonomes avaient alors choisi de marquer le coup, en organisant une journée d'étude sur les libertés ainsi que la représentativité syndicales en Algérie. Pour ce qui est du dernier débrayage observé par l'intersyndicale, une grève générale s'est tenue le 14 février 2018. Un sit-in des travailleurs affiliés à ces syndicats a été réprimé et empêché à Alger par les forces de l'ordre. La justice a de son côté jugé cette grève d'illégale, notons-le.