Sur les familles de victimes de la tragédie nationale, il a précisé que la charte engage en responsabilité l´Etat dans un cadre global. «L´islamisme politique en Algérie a été vaincu et, aujourd´hui, nous voulons tourner la page.» C'est ce qu'a déclaré jeudi, selon l'APS, le ministre délégué aux Affaires africaines et maghrébines, M.Abdelkader Messahel, dans des entretiens accordés à deux quotidiens régionaux français, Le Progrès et L'Alsace. A une question sur la situation sécuritaire, le ministre a précisé que «quand on voit l´évolution du pays depuis 1999, il est évident qu´il s´est transformé, et s´il reste 800 à 1000 terroristes qui mènent encore des actions ici ou là, ce n´est plus un problème». «Aujourd´hui, nous voulons tourner la page et trouver des alternatives à la violence», a-t-il fait valoir. Evoquant le projet de charte pour la paix et la réconciliation nationale, il a souligné que ce dernier, soumis à référendum le 29 septembre courant, interdit l´islamisme politique. Cette démarche n´empêchera pas, poursuivra-t-il, l´Algérie de "rester toujours à l´avant-garde dans la lutte contre le terrorisme. Il a tenu à rappeler que notre pays, qui a sa propre expérience de lutte contre le terrorisme, avait déjà en 1996 proposé à la communauté internationale le principe que la riposte à ce phénomène «doit être internationale». Selon M.Messahel, l'Algérie ne renoncera jamais à la lutte. Il a, sur ce point, évoqué divers exemples du cadre global de coopération dans la lutte antiterroriste avec nombre de pays, dont la France et la Grande-Bretagne. A une question sur les familles des victimes de la tragédie nationale, M.Messahel a précisé que la charte engage en responsabilité l´Etat dans un cadre global. «L´Algérie est un Etat de droit qui a signé toutes les conventions internationales en la matière», a-t-il souligné. Sur le plan international, il a estimé que la charte aura des retombées positives sur les relations de l´Algérie avec ses partenaires étrangers. Actuellement en tournée en France pour mobiliser la communauté algérienne autour du projet de charte pour la paix et la réconciliation nationale, M.Messahel a expliqué que cette doctrine de paix est l´aboutissement d´un processus de plusieurs années visant à inscrire définitivement l´Algérie dans un processus de paix et de stabilité. «Il y a eu une première loi dans les années 1990 qui a permis aux jeunes égarés dans les maquis de rentrer chez eux», a-t-il rappelé. Il ajoutera dans le même ordre d'idées qu´ensuite, il y a eu la loi de 1999 sur la concorde civile qui a permis au pays d´être plus sécurisé. Il a expliqué, par ailleurs, que la charte assure qu´il n´y pas d´amnistie générale, et qu´elle exclut tous les auteurs de massacres, de viols et d´attentats à l´explosif dans les lieux publics. M.Messahel a mis en relief le fait que cette doctrine de paix vient parachever un processus en plusieurs étapes entamé en 1999 avec l´élection du président Abdelaziz Bouteflika.