«Mais un dialogue dont le format, le calendrier (...) et la finalité devront être définis par les participants.» Talaie El Houriyet a indiqué hier dans un communiqué sanctionnant la réunion de son bureau politique que «face à l'impasse politique et à la crise économique et sociale, le pouvoir politique continue à gérer le statuquo et l'immobilisme, avec comme seule préoccupation, l'échéance électorale de 2019». Tout en notant «la multiplication des appels à un consensus national pour une sortie de crise, ce parti rappelle qu' «il a, lui-même, fait ce choix dès son congrès constitutif en adoptant une résolution sur une démarche de sortie de crise pacifique, consensuelle, graduelle...». «Talaie El Houriyet n'a cessé d'appeler à un dialogue politique inclusif avec la participation des représentants du pouvoir, des partis politiques, des personnalités politiques nationales et des représentants de la société civile, pour une sortie de crise consensuelle durable», est-il rapporté. «Mais un dialogue dont le format, le calendrier, le choix des participants et la finalité devront être définis par voie consensuelle», est-il précisé. Par ailleurs, le même document relève «la détérioration continue de l'image du pays à l'extérieur, notamment auprès de ses partenaires traditionnels et de ses voisins, et dans les enceintes régionales et internationales, en matière de droits humains». «La responsabilité de cette situation incombe également au pouvoir politique...», est-il indiqué. Talaie El Houriyet regrette «la légèreté avec laquelle le gouvernement fait face à la crise économique et financière». «Les décisions économiques sont prises au gré des circonstances, des enjeux sociopolitiques et des rapports de force entre groupes d'intérêts», peut-on lire. «L'improvisation, les tergiversations et les volte-face sont à l'antipode d'une stratégie bien pensée de riposte à la crise...», a-t-on ajouté. «Les revirements que connaissent la gestion du commerce extérieur et le secteur du montage automobile, et l'opacité qui enveloppe la gestion des dossiers du foncier agricole et du foncier industriel sont autant d'illustrations de la lutte sans merci que se livrent des groupes d'intérêts pour influer sur la décision économique», affirme-t-on encore. «La gestion au jour le jour du commerce extérieur est symptomatique de l'échec des instruments mis en place pour faire face à la crise. La facture des importations n'a pas connu de réduction substantielle...», est-il relevé. De même «le montage automobile, que l'on veut faire passer comme la colonne vertébrale d'une nouvelle stratégie industrielle ne peut être considérée comme un exemple de diversification de l'économie nationale du fait de l'extrême faiblesse du taux d'intégration qui en fait beaucoup plus une activité d'importation», estime-t-on. Il est constaté, par ailleurs, qu'après avoir échoué dans sa démarche visant à réduire la facture des importations, par la suspension d'importation de près de 1 000 produits, le gouvernement se propose d' instituer une taxe supplémentaire provisoire préventive sur les produits finis importés, dont «le taux est exorbitant avec comme effet l'augmentation substantielle des prix des produits importés, qui sera supportée par le consommateur». Le parti de Benflis a regretté que «les autorités de tutelle n'aient pas saisi l'opportunité de l'offre responsable de sortie de l'impasse faite le 26 mai par le Collectif autonome des médecins résidents algériens (Camra) pour un règlement durable du conflit des médecins résidents...».