Takheribt est un village comprenant trois hameaux et situé dans la commune de Maâtkas, à environ une vingtaine de kilomètres au sud de Tizi Ouzou. Le village, est en fait, une agglomération comprenant plusieurs hameaux : Takheribt, Tirecht, Imidek et une partie des Iakkouchen. Takheribt, ce village isolé est aussi dénué de tout. l'école existante est située à El Bir à environ 3 km plus haut sur la butte que les enfants doivent rejoindre à pied qu'il pleuve, qu'il vente ou qu'il neige. Récemment, les autorités locales ont décidé de créer une école pour ces hameaux. Mais il restait le terrain. Devant l'inexistence de terres domaniales, il a fallu faire appel aux terrains privés. Les gens ne voulaient pas se désister de leur parcelle quand bien même ce serait pour une école. Le terrain trouvé est situé dans un endroit difficilement accessible situé à Arqoub Azzegwagh. Mais l'école érigée, il se trouve que même si les enfants se sont présentés, un autre problème surgit et cela depuis sa création, il y a environ trois ans. En effet, les enseignants affectés à cette école s'en retournent dès qu'ils voient le tableau offert. Pas de cantine, pas de transport, accès difficile et isolement certain. Les élèves affrontent ce problème depuis toujours; las d'attendre la venue d'enseignants, les parents d'élèves ont demandé que leurs enfants soient transférés l'ancienne école, à El Bir, ce qui a été refusé sous prétexte que les hameaux ont leur école. Aussi, l'assemblée du village s'est réunie vendredi dernier et a pris la décision de se rendre auprès du directeur de l'éducation afin de lui soumettre ce problème. Seulement, et avec la visite annoncée du chef de l'Etat, les villageois ont décidé de patienter et de ne rendre visite à la direction de l'éducation qu'après la venue du président. Il reste que des enfants sont encore sans école depuis le début de cette rentrée scolaire. Tout enseignant qui se présente, effrayé par le nombre d'élèves, environ 200, ne sachant plus quoi faire, se contente de... tourner les talons et de rentrer chez lui pour ne revenir que le lendemain dans l'espoir de voir arriver d'autres collègues. Aujourd'hui, les enfants de la région sont en attente d'une solution et espèrent que la direction de l'éducation pourra résoudre rapidement ce problème.