Il a toutefois précisé que la prime en question variera en fonction de la quantité exportée. De nouvelles mesures seront enfin appliquées dans l'optique de promouvoir la stratégie de l'Algérie en matière d'export. Pour ce faire, les autorités ont décidé de mettre au profit des exportateurs de divers produits industriels et agricoles, une «prime» en guise de subvention. C'est ce qu'a indiqué hier à Alger, le ministre du Commerce, Said Djellab, en marge d'une rencontre avec les exportateurs de produits agricoles au Centre international des conférences (CIC). Il a souligné qu'après avoir constaté les nombreuses défaillances et la lourdeur qui caractérisaient l'ancien système d'aide, institué par le Fonds spécial pour la promotion des exportations (Fspe) «nous avons entrepris d'opérer des modifications d'ordre majeur», a-t-il expliqué. Said Djellab a précisé qu'à présent, les mesures de ce fonds seront changées à travers la création d'une prime à l'export. Il a toutefois précisé que la prime en question variera en fonction de la quantité exportée. Expliquant qu'en ce qui concerne les exportateurs des produits agricoles, elle sera plus élevée, soit entre 15 et 20%. Pour le cas des exportateurs dans le domaine industriel, la prime octroyée dépendra du taux d'intégration du produit. C'est-à-dire que «plus celui-ci est élevé plus la prime augmentera». Par ailleurs, Said Djellab a fait savoir que la nouvelle démarche des autorités concernées dans la politique de la promotion de l'export, consiste également à «aider à former des personnes pour ce métier». Il a encore expliqué dans ce sens, que la priorité sera donnée à tous les investissements et les métiers inhérents à l'exportation. Revenant sur les objectifs de cette rencontre, Said Djellab a insisté sur le fait, que pour promouvoir l'exportation, son département change totalement de démarche, se tournant plus, vers un aspect «consultatif». Ce qui veut dire, «donner la parole aux opérateurs économiques, et pour cause, ils sont présents sur le terrain, par conséquent, ils sont les mieux placés pour apporter des solutions». Quant aux institutions publiques, leur rôle est d'établir quelles sont les réglementations les mieux adaptées pour ces solutions et de décider «quelle est l'organisation qu'il faut prendre en charge». Le premier responsable du secteur a indiqué que le gouvernement a tenu le 16 mai dernier, «une réunion consacrée à l'examen des modalités de la concrétisation des recommandations formulées par les opérateurs.» Il a ajouté qu'à l'issue de cette rencontre, une démarche de travail a été adoptée, et ce, à travers la mise en place de cinq groupes de travail en vue de proposer au gouvernement des mesures opérationnelles. Il souligne que parmi ces mesures, «le ministère du Commerce est chargé de piloter un groupe de travail multisectoriel, dont l'objectif est de proposer des solutions permettant de promouvoir l'exportation». Said Djellab a encore expliqué que par la suite, des groupes de travail installés au niveau du ministère du Commerce, composés de représentants des départements ministériels, institutions publiques et associations professionnelles, qui ont pour mission, d'examiner les aspects liés aux entraves de la promotion de l'exportation. Donnant davantage de précisions, il a indiqué que les premières réunions tenues dans ce cadre, ont permis d'établir cinq axes principaux pour ces travaux. Parmi lesquels il a énuméré entre autres, «le diagnostic du potentiel national exportable en quantités et qualités exigées, aussi, l'évaluation de tous les aspects relatifs à la chaîne logistique». Il a poursuivi en évoquant une évaluation des procédures juridiques et réglementaires.