Des violences urbaines liées à la mort d'un jeune, notamment lors de contrôles de police comme mardi soir à Nantes, ont éclaté à plusieurs reprises ces 10 dernières années en France. Il y a quelques mois, c'était l'affaire du jeune Théo, violenté par des policiers en région parisienne. Un jeune homme de 22 ans est mort mardi soir à Nantes (ouest de la France) après avoir été touché par balle par un policier lors d'un contrôle, un décès ayant provoqué des violences urbaines dans la nuit dans des quartiers sensibles de cette ville. Hier matin, la ministre française de la Justice Nicole Belloubet a appelé «au calme», déclarant sur la radio RTL: «évidemment, j'appelle absolument au calme puisque l'Etat de droit sera pleinement respecté». Elle a souligné que les autorités judiciaires et l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) avaient été saisies «pour que toute la lumière soit faite dans la plus totale transparence» sur la mort de ce jeune homme. De son côté, le ministre français de l'Intérieur Gérard Collomb s'est associé aux appels au calme et a condamné «avec la plus grande fermeté» ces violences urbaines. «Il appartient à la justice, et à la justice seule, de faire toute la lumière sur les circonstances qui ont conduit au décès d'un automobiliste à la suite d'un contrôle de police», a-t-il ajouté dans un communiqué. Le jeune homme tué était sous le coup d'un mandat d'arrêt délivré en juin 2017 par un juge d'instruction de Créteil (région parisienne), a précisé hier encore le procureur de la République de Nantes, Pierre Sennès. La victime était ainsi recherchée pour vol en bande organisée, recel et association de malfaiteurs. Le jeune décédé a été touché par balle par un policier après avoir percuté un autre fonctionnaire de police, selon le directeur départemental de la Sécurité publique, Jean-Christophe Bertrand. Cette thèse est cependant contredite par des témoins de la scène qui affirment que le policier concerné a tiré délibérément pour abattre le jeune homme, sans les sommations d'usage. Les violences, qui ont duré une partie de la nuit, se sont produites dans le quartier du Breil où s'est déroulé le drame, avec des «prises à partie, des jets de cocktail Molotov» selon M. Bertrand, puis se sont étendues à d'autres quartiers sensibles de Nantes. Des voitures ont été incendiées, ainsi qu'un centre paramédical situé dans un centre commercial. La police assure que le policier a tiré en état de légitime défense, une version démentie par des habitants du quartier du Breil qui affirment avoir assisté à la scène. Selon le ministère de l'Intérieur, le quartier du Breil faisait l'objet d'un dispositif de sécurisation renforcée à la suite de plusieurs incidents violents survenus le 28 juin. Des violences urbaines liées à la mort d'un jeune, notamment lors de contrôles de police comme mardi soir à Nantes, ont éclaté à plusieurs reprises ces 10 dernières années en France. Il y a quelques mois, c'était l'affaire du jeune Théo, violenté par des policiers en région parisienne et dont la plainte pour viol par dépositaire de la force publique a abouti à une relaxe du mise en cause...