Une première affiche prometteuse La Céleste et les Bleus se rencontreront, demain au stade Nijni Novgorod, dans un quart de finale qui s'annonce d'ores et déjà palpitant et ouvert à tous les pronostics. Les Bleus auront fort à faire contre l'une des meilleures défenses du tournoi (1 but encaissé, à l'instar du Brésil lorsque la France a encaissé 4 buts) et ce sera sûrement le principal cheval de bataille de cette équipe sud-américaine. Galvanisés par leur solide victoire contre le Portugal, actuel champion d'Europe, les Uruguayens possèdent les moyens de faire trembler les Tricolores. Toutefois, l'équipe de France semble enfin avoir trouvé son rythme de croisière et a réellement convaincu son monde, notamment avec sa dernière sortie contre l'Argentine en huitièmes de finale. «Il défend, commande, marque des buts, gagne des titres et ne rate pas un match», a dit Diego Maradona, en parlant de Diego Godin, double finaliste de la Ligue des champions, trois Coupes du Monde au compteur et l'un des piliers de la renaissance de l'Atletico Madrid en Liga et sur la scène européenne. Lui aussi, tout comme Maradona, est adulé dans son pays, du haut de ses 121 sélections et ses 187 centimètres. Le défenseur central uruguayen enchaîne les saisons à un niveau remarquable et continue d'inscrire, match après match, son nom parmi les plus grands de ce sport à son poste. Avec lui, José Maria Giménez, un type plutôt costaud (1,85 mètre, 80 kilos pour 46 sélections) et du genre teigneux. Très teigneux, comme le veut la mentalité Colchonero. Depuis 2013, il forme avec Godin, la charnière centrale de La Céleste... et de l'Atletico Madrid. Chez les Français, dans un système en 4-2-3-1, Blaise Matuidi a été à plusieurs reprises titularisé sur le flanc gauche en guise d'ailier défensif. Libéré des tâches offensives qu'impose normalement sa position, l'ancien Parisien révolutionne le poste d'ailier gauche grâce au dispositif tactique mis en place par Didier Deschamps. Très bon dans le repli défensif, Blaise Matuidi a eu un rôle déterminant dans la victoire de la France contre l'Argentine. Systématiquement au marquage sur Leo Messi, il aura effectué de superbes phases de transition avec Paul Pogba notamment qui, grâce à un champ d'action bien plus vaste, a été en mesure de diriger le jeu des Bleus à sa guise. Bien coordonné avec N'Golo Kanté, les deux joueurs à vocation défensive auront verrouillé à eux deux les tentatives de construction du jeu de l'Albiceleste. Mais, puisqu'il y a forcément un «mais», Blaise Matuidi ne pourra pas disputer la rencontre contre l'Uruguay, la faute à un nouveau carton jaune récolté contre l'Argentine. Suspendu donc, le milieu de terrain de la Juventus devra regarder jouer ses coéquipiers des tribunes. Bien que tous en Uruguay espèrent et croisent les doigts pour un retour miraculeux du buteur parisien, Cavani, face à la France, il semblerait que sa présence soit compromise comme l'indique son compère en attaque, Luis «El Pistolero» Suarez: «Je me joins aux trois millions et quelques personnes (la population de l'Uruguay, ndlr) qui attendent. Je sais que ce n'est pas facile d'avoir une blessure, et que comme il n'y a pas beaucoup de jours, ça peut être difficile en termes de récupération», dixit l'attaquant du FC Barcelone en conférence de presse. Si Óscar Tabárez garde son dispositif tactique en 4-4-2 (ce qui semble fort probable), l'attaquant du Celta Vigo, Maxi Gómez (21 ans, 4 sélections) ou Christian Stuani (31 ans, 38 sélections et 5 buts) de Girone sont pressentis pour prendre la place d'Edinson Cavani. Edinson Cavani: c'est compromis! L'équipe de l'Uruguay s'est entraînée à huis clos, hier sur le terrain qui jouxte son camp de base, près de Nijni Novgorod. Tous les joueurs étaient là, sauf un: Edinson Cavani. Comme la veille, l'attaquant du Paris-SG est resté à l'intérieur pour effectuer un travail de récupération et des soins. La décision n'est pas encore officielle mais il ne devrait pas être aligné pour le quart de finale contre la France, demain. Victime d'un «oedème au muscle jumeau interne (mollet) de la jambe gauche, sans rupture de fibres musculaires», à la suite d'un choc avec un Portugalais samedi dernier (2-1), il espérait vraiment être remis sur pied et voulait se donner le temps de voir comment évoluait la blessure. Mais les soins n'ont pas suffi. Après 72 heures de repos, il a toujours mal et le risque serait trop important. La seule incertitude est de savoir s'il sera sur le banc, face aux Bleus, à l'image du Colombien James Rodriguez qui souffre du même mal et n'est pas entré en jeu contre l'Angleterre, mardi. Lors de la séance d'hier, c'est de nouveau Cristhian Stuani qui était aligné aux côtés de Luis Suarez dans l'équipe des titulaires attendus.