Profitant de la visite du chef de l'exécutif de la wilaya d'Annaba, dans la commune d'El Bouni, le comité de quartier des 850 logements de la cité Aïssat-Idir, a interpellé M.Brahim Bengayou pour lui faire part du calvaire que les habitants endurent depuis des années. Le problème soulevé, celui des eaux usées stagnante prend une dimension démesurée, notamment l'année dernière qui a connu un hiver pluvieux provoquant des inondations. Soulevant leurs préoccupations à vive voix, les habitants de la cité Aïssat-Idir, à l'unanimité, ont invité le wali à venir par une journée de pluie constater, lui-même, l'infiltration des eaux usées par le carrelage atteignant parfois les 60 cm à l'intérieur de certains appartements, quant à l'extérieur, le niveau atteint facilement les 1,20 m. Les habitants révoltés, révèlent à ce commis d'Etat, toutes les défaillances du réseau d'assainissement, l'état délabré de la conduite des eaux usées, tout ceci se mêlant à des tonnes de gadoue de par l'état défectueux des routes. Cet état de fait, selon les habitants de ladite cité, comme dans de nombreuses autres d'ailleurs dans toute la commune d'El Bouni, a causé de nombreux préjudices aux locataires qui pataugent dans des mares dégageant des odeurs nauséabondes. Comme l'a déclaré le comité de quartier, les responsables des institutions concernées ont été saisis plus d'une fois, dont le directeur de l'unité Opgi d'El Bouni, mais aucune suite n'a été donnée. Et aujourd'hui, face au laxisme des autorités, les habitants de Aïssat-Idir affichent un ras-le-bol et une grogne qui risquent de prendre une autre dimension. Les habitants des 850 logts de Aïssat-Idir ont toutes les raisons de redouter le pire, puisque la situation est toujours la même, et la phobie d'un hiver rude comme celui de 2004, où les éléments de la Protection civile ont dû intervenir avec tous leurs moyens, notamment en ces mémorables journées des 12, 13 et 14 ou toute la cité était inondée et ce, en dépit des travaux entamés par le GTH, mais qui étaient en fait du rafistolage, sans plus. Les lacunes sont toujours là, la précarité des infrastructures persiste, et l'hiver est à notre porte. Ces habitants espèrent et aspirent à une solution qu'ils demandent, sans intermédiaire, au chef de l'exécutif de Annaba. Cet homme attentif à leurs préoccupations demandera sans hésitation que l'on détermine les responsabilités d'une part et que l'on remédie à la situation, d'autre part. En écoutant les explications fournies par certains responsables, non convaincantes à ses yeux, il affiche son mécontentement devant l'indifférence des services d'une commune qui abrite quelque 140.000 âmes vivant dans un cadre de vie très précaire. Dans l'attente d'une solution, les habitants du quartier des 850 logts d'El Bouni vivent toujours dans la cité de tous les dangers.