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«Ligne rouge» et équilibres nationaux
REFERENDUM POUR LA PAIX
Publié dans L'Expression le 01 - 10 - 2005

Au-delà du dispositif juridique qui sera mis en place dans l'esprit de la charte pour la réconciliation, l'essentiel est de savoir où tout cela mènera l'Algérie et les Algériens. Pour y répondre, il faut d'abord s'interroger sur l'état du pays avant la charte. Depuis l'indépendance et jusqu'au 28 septembre dernier nous avons eu les dirigeants que nous avons eus. C'est-à-dire des hommes à qui il n'était point exigé d'être porteurs de projet de société tant est qu'ils en auraient été capables.
Aucune expertise non plus sachant que les urnes-alibi n'ont jamais rien sanctionné. Pour schématiser, on peut dire que la gestion du pays depuis plus de 40 ans consistait à expédier les affaires courantes, à calmer des convulsions ici et là et à gérer au quotidien. De quoi demain sera fait n'a jamais été une question qui taraudait nos dirigeants. Cooptés qu'ils étaient, ils étaient tenus de ne jamais franchir la « ligne rouge » préalablement tracée. Toute initiative de leur part aurait eu pour conséquence le «retrait de confiance». On l'a vu pour Chadli Bendjedid obligé à la démission. On l'a vu pour Zeroual contraint d'écourter son mandat. En fait cette «ligne rouge» a disparu depuis quelques années en même temps que le cahier des charges remis aux cooptés. Maintenant il est question «d'équilibres nationaux». C'est différent tout en portant les mêmes germes. En clair, ces «équilibres nationaux» ne sont ni plus ni moins que les parcelles de pouvoir qui au gré des alliances et contre-alliances forment le pouvoir central. C'est cette forme de gestion du pays qui a prévalu depuis le congrès de Tripoli en 1962. Tout le monde sait que ce congrès a buté sur la question du partage du pouvoir et non pas sur des divergences quant à l'avenir de la nation.
Nous en sommes encore là aujourd'hui. Le pseudo pluralisme politique dont on se gargarise se compose en fait d'acteurs qui font du pouvoir leur unique objectif. Un combat pour la rente dont s'accusent les uns et les autres avec la sincérité du «dromadaire qui oublie sa bosse». Force est de constater que la seule fois où la magistrature suprême du pays a été briguée sur la base d'un programme c'était en 1999. On peut être contre son contenu. On peut être pour son contenu. Son grand mérite cependant est d'exister. La visibilité politique est enfin autorisée à l'ensemble des Algériens. Signe avant-coureur du rétablissement de la légitimité populaire clairement énoncée d'ailleurs par la suite par le président Bouteflika qui a mis fin à la légitimité révolutionnaire. C'était là une des étapes pour réduire ces fameux «équilibres nationaux». Tout comme l'a été le référendum pour la concorde civile. Et hier celui de la réconciliation nationale. De réduction en réduction il est permis d'espérer la disparition de ces équilibres au profit d'une bonne gouvernance strictement décidée par les urnes. Et par elles seulement.
C'est précisément de cela que la plupart de nos acteurs politiques ont peur quand ils agitent la révision de la Constitution comme un épouvantail. Le nombre des mandats autorisés pour un même président n'est qu'un faux prétexte car il n'existe pas un seul candidat qui ne voudrait pas en bénéficier. Leur véritable problème est dans la décision de Bouteflika de briguer un 3e mandat. Une décision qu'ils savent ne leur laisser que peu de chances par la voie des urnes. Et ceci malgré l'obstacle majeur que seul un candidat sortant doit surmonter et qui est de présenter un bilan positif de sa gestion passée. Alors que tous les autres candidats pourront se contenter de promesses.
Ce sont là les véritables ressorts de tous les opposants à la charte pour la paix et la réconciliation nationale du président Bouteflika. Visiblement les électeurs ont bien compris ces enjeux en adoptant massivement hier la charte. Il ne reste plus qu'à réduire avec ce « rappel de vaccin » ces équilibres nationaux et en finir avec tous ces fonds de commerce qui se drapent de l'habit de la politique. Pour en finir avec le syndrome du congrès de Tripoli et se mettre à construire cette grande nation dont rêvent tous les Algériens. L'espoir est permis depuis hier avec l'annonce des résultats.


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