Les médecins menacent de «reprendre le chemin de la protestation Les «recalés» au Dems menacent de «reprendre le chemin de la protestation» pour dénoncer ce qu'ils qualifient de représailles à leur encontre. Ils sont soutenus par leurs collègues «admis» qui eux brandissent le spectre du boycott des répartitions. Décidément, les médecins résidents n'ont pas fini de faire parler d'eux! Après une grève qui aura duré plus de huit mois, ils ont repris du service depuis plus d'un mois. Une reprise qui risque toutefois d'être écourtée. Ces médecins menacent de «reprendre le chemin de la protestation» pour dénoncer ce qu'ils qualifient de représailles à leur encontre. Ils parlent notamment de l'invalidation de l'année pédagogique, le blocage des salaires, voire l'exclusion, pour certains. Une menace qui plane depuis le 17 juin dernier, date de la reprise du travail. Néanmoins, cet avertissement pourrait se concrétiser à la faveur de la colère des «recalés» à l'examen du diplôme d'études médicales spécialisées (Dems). Ces derniers réclament ni plus ni moins qu'une session de rattrapage. Car, ils estiment avoir été «saqués par certains professeurs revanchards». Ils argumentent leurs dires par les résultats catastrophiques enregistrés lors de cet examen qui d'habitude fait presque figure de formalité, avec un taux de réussite de plus de 70% durant la première session et de 90% durant le rattrapage, et ce dans la quasi-totalité des spécialités. «Certaines spécialités ont vu leurs jurys être très cléments, mais la majorité a été des plus sévères, pour ne pas dire vache», assure, Farid recalé à l'examen du Dems de chirurgie générale, une des spécialités les plus touchées par ce «sabotage». «En pédiatrie et en gynécologie, seuls 30%s de résidents ont été admis, en pneumologie 25%, en radiothérapie et oncologie, le taux de réussite a été nul. aTout comme en chirurgie générale», a-t-il souligné pour montrer l'ampleur des dégâts. «S'il n'y a pas de session de rattrapage, nous ne savons même pas ce que demain nous réserve. Qu'allons-nous faire? Refaire toute l'année. C'est inconcevable, surtout que cela entraîne l'annulation de l'un des deux examens que nous avons réussis (théorie ou pratique, Ndlr)», soutient pour sa part, Sabrina, résidente en gynécologie qui assure avoir eu jusque-là un parcours exemplaire. «J'ai raté mon examen pratique pour un cours que j'ai mal révisé. Cela peut arriver, mais en principe j'ai le droit à une seconde chance. C'est tout mon avenir qui est en jeu», a-t-elle poursuivi avec beaucoup de colère. Cette irritation est ressentie chez la majorité des Demsistes, qu'ils aient été recalés ou non. Les résidents ont repris leurs postes en ayant presque tout perdu, n'attendant qu'un petit signe de leurs aînés afin de reprendre le chemin de la protesta. Il faut dire que le poids de la grève des médecins résidents est porté par les Demsistes, qui ont «bloqué» le service civil en boycottant l'examen. Une situation qui pourrait se reproduire du fait que même ceux qui ont été admis comme officiellement médecins spécialistes menacent de «boycotter» les répartitions des postes si une session de rattrapage n'est pas accordée à leurs confrères. Il est difficile d'imaginer que les autorités prennent le risque de remettre en selle le Camra en refusant ce rattrapage, soutenu même par certains professeurs. Ce serait un véritable retour à la case départ...