En grève ouverte depuis novembre, les médecins résidents ne décolèrent pas et campent sur leurs positions de boycotter la suite des examens du DEMS quant à d'autres spécialités programmées à partir de la semaine prochaine. Après avoir refusé de passer les épreuves d'ophtalmologie lundi dernier, les autres Demsistes comptent boycotter les épreuves d'orthopédie prévues pour samedi à la faculté de médecine Ziania d'Alger, ainsi que celles de cardiologie devant se dérouler mardi à l'université de Blida. Le boycott de l'ensemble des examens du DEMS de 70 spécialités retenu pour cette session de rattrapage après celle de janvier confirme, encore une fois, la détermination des résidents à poursuivre leur mouvement jusqu'à la suppression du caractère obligatoire du service civil. Croyant en la justesse de leur cause, les praticiens spécialistes en formation se disent prêts à encore se sacrifier et "abandonner leur cursus pour que les générations futures de praticiens ne soient pas piégées par un système de santé inique et dépassé par les événements". Pour les organisateurs du diplôme d'études médicales spécialisées, "les Demsistes, qui ne se présentent pas le jour ‘j' à l'épreuve, sont considérés comme ayant abandonné. C'est à ces résidents Demsistes, qui ont travaillé durement pendant 5 longues années, d'assumer leurs responsabilités. Le ministère de l'Enseignement supérieur n'organisera pas une autre session de rattrapage". La colère des résidents est une réalité prouvée à l'occasion de plusieurs manifestations publiques. "La manifestation pacifique de lundi dernier à l'occasion de l'examen du DEMS à Châteauneuf interdite par la police est une autre preuve irréfutable que les 15 000 résidents militent depuis quatre mois pour une cause juste et objective. Mais la tutelle persiste dans sa politique de fuite en avant. Jusqu'à quand ? Une chose est sûre, les futurs spécialistes poursuivront, avec hargne, leur combat pour la dignité avant tout", rappellera un résident. Il faut savoir, par ailleurs, que les membres du bureau national du Collectif autonome des médecins résidents algériens (Camra) se réuniront ce week-end pour évaluer les actions réalisées jusque-là, et discuter de la suite à donner à leur mouvement de protestation qui s'élargit avec l'entrée en scène des médecins internes depuis avant-hier et des spécialistes dès mardi prochain. "Nous aurons à discuter, lors de cette réunion du bureau national du Camra, de plusieurs points liés à notre mouvement qui se porte bien et d'autres initiatives à prendre pour donner un autre sens au combat que menons." Hanafi H.