Le Premier secrétaire national du Front des forces socialistes (FFS), Mohamed Hadj Djilani, a estimé, vendredi soir à Alger, que le consensus national reste la seule issue face aux dangers qui guettent le pays. «Aujourd'hui, plus que jamais, l'Algérie est à un tournant de son développement historique. Seul le rassemblement des énergies que le projet de reconstruction d'un consensus national et populaire vise à promouvoir, permettra d'affronter victorieusement les enjeux et les défis de ce nouveau siècle», a indiqué Hadj Djilani. S'exprimant à l'ouverture des travaux du Conseil extraordinaire de la fédération d'Alger, M. Hadj Djilani a considéré que le projet du parti exige au minimum l'instauration d'un Etat de droit qui garantira l'ensemble des droits politiques, sociaux, économiques et sécuritaires des citoyens. «La parade repose essentiellement sur une démarche qui favoriserait la reconstruction du consensus national», a-t-il observé, mettant en avant l'esprit d'entente, qui a prévalu à la veille du déclenchement de la Guerre de libération et qui a permis d'arracher l'indépendance. Ce consensus entre tous les acteurs politiques et sociaux, un projet défendu depuis le 5ème congrès du parti, reste la seule solution pour éviter au pays les périls qui le menacent, a poursuivi le premier secrétaire national du plus vieux parti de l'opposition. Il ne peut se concrétiser que dans le respect des pluralismes politique, linguistique, syndical et des libertés fondamentales. «Notre projet c'est la démocratie, les libertés, le respect des droits de l'Homme et la justice sociale, la réalisation d'un Etat démocratique et social, en opposition à l'Etat libéral, conformément à la déclaration du 1er novembre 54 et à la plate-forme de la Soummam», a-t-il dit. Notre projet, a ajouté le premier secrétaire national du plus vieux parti de l'opposition, pose une problématique générale, à contrario, a-t-il relevé, d'autres acteurs qui le saucissonnent en plusieurs revendications. Il a été engagé depuis 2014 par une série d'entretiens avec les partis politiques du pouvoir et de l'opposition, des personnalités politiques et des acteurs de la société civile. Des entretiens qui se poursuivent résolument avec des débats citoyens pour enrichir le projet et élargir les adhésions, encouragé en cela par les progrès réalisés depuis le lancement de cette initiative. «Le FFS se réjouit de la convergence des analyses de nos partenaires qui considèrent comme nous que le consensus est la solution», a-t-il poursuivi. Tout en rappelant que l'Instance présidentielle de sa formation politique insiste sur la restitution du parti aux militants, M. Hadj Djilani a, à l'occasion, appelé les militants et les cadres à faire de ces sections un espace de débats et d'échanges avec toutes les catégories de la société, notamment les jeunes, les femmes et les syndicalistes. Et à se mobiliser pour créer au sein du parti une nouvelle dynamique non seulement au plan de l'organisation interne mais aussi dans leurs rapports politiques avec les citoyens, en faisant preuve d'ouverture, de solidarité et d'exemplarité. Pour Mohamed Hadj Djilani, les objectifs du parti ne peuvent être réalisés sans une meilleure organisation organique. «Un parti incapable de se critiquer lui-même et d'étendre les espaces de débats en son sein ne peut dialoguer et nouer des liens de confiance avec la population», a-t-il dit.