Le nombre de députés présents n'a pas dépassé les 197. «Au repos» depuis l'ouverture de la session d'automne, le 3 septembre dernier, les membres de l'APN ont repris leurs travaux hier. Ils ont adopté à l'unanimité les deux projets de lois portant adoption de celle relative au code communal et l'ordonnance relative au code de wilaya. L'adoption s'est déroulée en séance plénière en présence du ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Nouredine Yazid Zerhouni. Ayant difficilement atteint le quorum, le nombre de députés présents n'a pas dépassé les 197. Pourtant ce n'est pas le travail qui manque. Le programme s'annonce chargé en cette période de Ramadan. Il y a d'abord la loi de finances 2006 qui, selon des échos au niveau du Parlement sera envoyée par les services du gouvernement au bureau de l'APN ce week-end ou au plus tard la semaine prochaine. En perspective également, il y a les textes de lois qui vont clarifier les mécanismes d'application de la charte pour la paix et la réconciliation nationale. Ces textes feront l'objet de débats mais qui semblent d'ores et déjà plats. Depuis que le PT a lignifié son discours, après avoir épousé les mêmes thèses que le pouvoir, il n'y a pratiquement plus d'opposition au sein de l'hémicycle. Plus de voix discordantes. Le FLN, le RND et le MSP faisant partie de l'Alliance présidentielle, ne vont pas jouer aux opposants à un programme qu'ils soutiennent. Quant au MRN, perdu dans les méandres de sa crise interne, il n'a plus la force, encore moins la verve de l'opposition qui lui était caractéristique. Aussi ces lois qui vont en quelque sorte codifier la charte pour la réconciliation, bénéficieront d'un semblant de débat mais sans plus. A ces lois, les locataires de l'hémicycle auront également à débattre au moins une quinzaine de projets de lois. Ces dernières seront traitées durant cette session suspendue pendant tout un mois à cause de la campagne électorale pour le référendum. Elles concernent entre autres, le code pénal, la loi sur les douanes, la loi sur les codes communal et de wilaya et la loi sur les associations. Les députés de la majorité présidentielle, le FLN, le RND, le MSP, les députés du PT et ceux d'El Islah ont été tous mobilisés sur le terrain pour cette campagne. Dans ce sens, il n'est pas évident que les élus puissent reprendre normalement leur travail, en période de Ramadan et surtout après avoir sillonné tout le pays dans le cadre de la campagne électorale.