Plage Tassalast La saison estivale bat son plein actuellement à Tigzirt. Ses plages sont systématiquement pleines de monde dès les premières heures de la matinée. De Tassallast à la plage du port, de la Grande Plage à Feraoun et Sidi Khaled, le sable doré se conjugue au bleu azur de la mer dans un décor féerique qui attire les estivants de toutes les wilayas d'Algérie. Mais le littoral n'a pas que les plages pour attirer les visiteurs. D'autres richesses restent encore inexploitées. Une escapade à travers plusieurs endroits, loin des plages, permet de découvrir des trésors cachés. D'autres formes sont à la portée de l'industrie touristique locale. Pour peu qu'elles jouissent de l'intérêt des autorités et services concernés. Est-ce le cas aujourd'hui? Une île paradisiaque à deux miles au large C'est une véritable île au trésor si elle profitait à l'industrie touristique. Une virée sur les lieux renseigne sur le retard accusé par ce secteur, malgré les efforts de quelques responsables comme l'office du tourisme. Mais que peuvent faire une ou deux personnes si une stratégie globale n'est pas mise en branle avec des moyens conséquents. Sur place, l'îlot qui fait face au port de Tigzirt est dans un état d'abandon qui appelle beaucoup de questions. De l'incivisme de certains estivants au mépris des autorités locales, la question est posée sur le sort de cet îlot. Beaucoup s'interrogent en effet s'il ne faut pas réfléchir sur le statut juridique des lieux qui devraient un jour ou un autre être exploités par l'Etat ou par le privé. Son statut actuel reflète en fait l'état d'abandon dans lequel il se trouve. En tout état de cause, le lieu est d'une beauté inégalée. Avec ses reliefs rocheux, à certains endroits, l'on se croirait sur la planète Mars. Dans d'autres endroits, hélas rares actuellement, il pousse des figues de Barbarie à s'y méprendre avec un village méditerranéen de Kabylie. Dans le versant qui fait face au large, le visiteur se trouve nez-à-nez avec Izra Mimoun, un rocher qui émerge de la mer comme pour défier les profondeurs. Des tournées en barque sont organisées en navettes même si le créneau manque encore d'organisation. Une vie ancienne au village de Taksebt Rarement visité par les touristes mais le lieu est d'une beauté inouïe. Situé à une dizaine de kilomètres à l'est de la ville de Tigzirt, le village de Taksebt regorge de sites touristiques. Cette petite bourgade a des allures d'un authentique village de la Méditerranée. Le visiteur a l'impression d'être dans un village de Sicile, en Grèce ou dans un village de Sardaigne. Le village a cette particularité parce qu'il garde encore jalousement les traces de la vie ancienne de ses premiers habitants. Djellahem est un lieu avec ses roches, qui est l'objet de visite des villageois. C'est un site qui garde jalousement des histoires d'une mythologie ancienne. D'autres vestiges de la vie d'antam comme les silos protégés jalousement par l'association qui porte le nom Djellahem, témoignent encore de l'identité kabyle méditerranéenne du village. A Taksebt, on sent qu'on porte profondément l'identité méditerranéenne. De Sidi Khaled à Cheurfa Ce village fait partie intégrante de la carte touristique locale. Mais hélas, le visiteur profite rarement de cette beauté naturelle et cette richesse culturelle et historique. Les villageois aussi pourraient développer des activités artisanales et commerciales. Une véritable activité économique au niveau local pouvait naître faisant vivre des centaines de familles. Conjointement, les touristes pourraient profiter de ces lieux paradisiaques. Les touristes n'ont pas attendu les élus et les services concernés pour rendre visite aux zaouïas de la région. Avant d'aller sur les plages, la majeure partie des touristes venant des autres wilayas, préfère commencer par une visite à la zaouïa de Sidi Boubkeur à Cheurfa, zaouïa Sidi Khaled sur le littoral, à quelques km à l'est de Tigzirt et Sidi Mhand Saâdi à Mizrana. Ces lieux mythiques empreints de la sagesse des anciens ont toujours été des destinations privilégiées pour un grand nombre de touristes. S'ils étaient intégrés dans la carte touristique locale, ces villages auraient pu profiter économiquement de la venue des visiteurs. Pour l'instant, les villageois à Cheurfa, à Mizrana et à Sidi Khaled s'organisent presque spontanément pour accueillir les hôtes. Pour eux, ce n'est pas une activité touristique. Mais du côté des autorités, c'est une industrie à réinventer, d'autant plus que les visiteurs en raffolent. Le point positif dans cette activité, c'est que les visites ne sont pas limitées à la saison estivale mais s'etalent sur toute l'année. La forêt récréative de Mizrana et les circuits touristiques inexistants C'est une région touristique par excellence. Pourtant, feuilletés, les documents de la wilaya de Tizi Ouzou ne mentionnent nullement l'existence d'un projet de créer des circuits touristiques dans la région de Mizrana. Ce ratage reproduit par une récente proposition de l'APW prolonge le mal de cette région car la région est d'une beauté féerique à faire découvrir aux touristes. Des lieux situés loin de la ville de Tigzirt peuvent être exploités comme à Boudjima. A Tarihant, des vestiges d'une vie ancienne témoignent encore de cette richesse culturelle comme à Azrou Imeyyazen, site inscrit au patrimoine national. Des circuits touristiques peuvent être créés dans cette région très riche en lieux chargés de mythologie et d'histoire. A Mizrana, le dense massif forestier regorge de sites comme Azrou Ouvakhikh et Tabourth N Mhand Ouhand. Toujours à Mizrana, les autorités locales, surtout les élus locaux, devaient s'alarmer de l'oubli dont fait l'objet leur commune dans le plan de création de forêts récréatives. Cette forêt est idéale pour ce genre de lieux de loisirs. Heureusement d'ailleurs, les villageois n'ont pas attendu pour y penser. Bien au contraire, des lieux sont aménagés dans la forêt de Mizrana avec des bancs à l'ombre des chênes. S'il fallait réinventer les agences du tourisme Un seul inconvénient se dresse encore devant ces initiatives qui visent à faire découvrir ces trésors. Les moyens nécessaires pour rallier ces places et ces sites féeriques sont encore indisponibles. Mais pour organiser et développer cette activité, les experts préconisent d'intégrer deux acteurs majeurs, à savoir les agences de tourisme et le transport. Jusqu'à présent, ces agences sont inactives au point où beaucoup les considèrent comme inutiles dans toute cette chaîne grippée. Leur rôle dans l'animation de l'activité touristique est presque nul se limitant à quelques activités insignifiantes. Pour le reste, ces dernières vivent des réservations d'hôtels pour les futurs candidats à la vie irrégulière en Europe et à la Omra. Pourtant, ces dernières, en faisant appel au transport privé, peuvent animer tous ces lieux et sites en organisant des circuits touristiques au bénéfice des touristes qui ne demandent qu'un moyen pour aller admirer les paysages et les sites.