img src="http://www.lexpressiondz.com/img/article_medium/photos/P180815-01.jpg" alt=""Je vous aime et j'aime la ville du wah..."" / Pour ces retrouvailles il a offert un spectacle électrique ponctué par le fredonnement des chansons comme Zaâma, Zaâma, Anzar, anzar,... Aysseyi... La star de la chanson kabyle Takfarinas n'a pas raté son rendez-vous en retrouvant, quatre années après, ses fans de l'ouest du pays. Il leur a offert, pour l'occasion, un spectacle à la fois animé et explosif, dans l'emblématique théâtre de Verdure d'Oran baptisé au nom du roi de la chanson sentimentale, chab Hasni. La rencontre a été organisée dans le cadre des animations des soirées aoûtiennes. La guest-star incontestable des grands spectacles, a tout simplement honoré son engagement en émerveillant, comme à son accoutumée, la marée humaine qui a pris d'assaut le théâtre de Verdure dès le crépuscule. Sur ses somptueuses et larges planches, Takfarinas a été à la hauteur du rendez-vous: Triomphal, et jovial, il n'a donc pas dérogé à la règle en «élevant» le son aussi de sa voix au niveau de celle de son emblématique mandole à double manche portant le nom de Takfa dont seul Tak, ou Ahcen (pour les intimes), détient le secret de la maîtrise notamment en valorisant son style musical qu'il a baptisé au nom de «Yal Music». Une fois sur scène, Takfarinas ne badine pas. Car, il y va de sa notoriété et de sa célébrité. Autrement dit, toute fausse note lui est comptée. Ce qui ne fut d'ailleurs pas le cas chez cet artiste qui boucle sa 40e année dans le monde de la chanson. Son premier titre, intitulé Taharzate (l'amulette), a été en effet édité en 1978. A Oran, tout comme ailleurs, Takfarinas s'est donné à fond dans son show enflammant. Il est allé droit au but en chauffant la nombreuse foule en introduisant son spectacle par la «touchia» tout en faisant une entrée magistrale rythmée par son jeu de scène, dans lequel il a l'habitude de joindre le mouvement corporel tout en «nucléarisant» la foule par le son dégagé de sa guitare Takfa. Que dire alors de cette voix envoûtante se déclinant à travers les nouvelles et anciennes chansons? Takfarinas ne fait pas dans l'improvisation inutile. Il vise une seule dimension: placer haut la barre dépassant tous les seuils en mettant le public en harmonie avec le produit qu'il lui propose. L'assistance répond sans trop attendre, en se mettant sur le champ en pleine interactivité avec le fondateur de deux styles distincts: «Takfaoui» pour le chaâbi et «Yal» pour la musique kabyle. Au fur et à mesure de son spectacle, Tak hausse le ton en caressant majestueusement les 20 fils de son mystérieux instrument à double manche, dégageant d'incroyables sonorités. Il, a rassuré par cette interactivité. Il se relâche, il se déchaîne pour «aggraver» le ton, le son et la voix en se lançant dans un chant vibrant les plus apathiques et insensibles. «Je vous aime et j'aime la ville du wah qui m'a toujours accueilli chaleureusement», lança-t-il tout en annonçant ses retrouvailles avec son public l'ayant suivi de près en 2014 et 27 années auparavant, c'est-à-dire en 1987 lorsque le podium du théâtre de verdure était encore en l'état, n'ayant connu aucun développement. Ces retrouvailles ont été, encore une fois, dignement consacrées dans un spectacle électrique ponctué par le fredonnement des chansons comme Zaâma, Zaâma, Anzar, anzar,... Aysseyi... Dougga Dougga, Zine Dhoudrim à Moh...». En véritable bête de scène, Takfarinas a su et pu bercer toute une marée humaine qui n'a ménagé aucun effort pour l'accompagner dans son répertoire riche et varié tel que les titrés dédiés à Ouiza, Tebeg riri, Way Telha, Awid, Ines ines... et bien tant d'autres titres lui ayant valu sa célébrité.