Le seul motif de cette initiative est de renouveler la fidélité et le soutien au président de la République. «L'Alliance nationale républicaine (ANR) ne reçoit des ordres de personne et n'accepte jamais d'être chargée par une quelconque partie.» C'est par cette phrase- là qu'a répondu, hier, le secrétaire général de l'ANR Belkacem Sahli sur la question de savoir si son initiative portant réunion de 15 partis politiques tenue au siège de son parti lui a été demandée par le SG du FLN Djamel Ouled Abbès après leur dernière rencontre. «L'ANR et les partis présents ici regroupant 25 députés au Parlement et représentant plus d'un millon et demi de voix lors des dernières législatives sont plus grands pour qu'ils soient manipulés par quiconque», a ajouté le SG de l'ANR lors d'un point de presse qu'il a animé après la réunion avec les présidents et les représentants de 15 partis. Le seul motif de cette réunion, précisera Belkacem Sahli, est de renouveler la fidélité et le soutien au président de la République que certains partis lui ont affichés depuis 1999 et pour d'autres comme c'est le cas pour l'ANR depuis 2014. «L'initiative de la continuité au profit du président qu'a prise l'ANR et ses alliés, qui sera ouverte à d'autres partis n'a pas seulement comme objectif de soutenir le président de la République pour un cinquième mandat, mais aussi pour réaliser des objectifs», a souligné Belkacem Sahli, notant en outre que son initiative vise aussi à animer la scène politique . «Les objectifs en question sont au nombre de cinq et touchent l'ensemble des secteurs», dira-t-il. «Dans le volet politique, l'ANR et ses alliés veulent savoir si le président procédera effectivement à l'application de la Constitution de 2016 sur le terrain. Dans le volet politique, nous voulons soutenir le président pour opérer d'autres réformes et installer une véritable économie. Dans le volet social, l'initiative de la continuité vise-t-elle comme objectif que des réformes plus approfondies soient effectuées dans les domaines de la politique sociale, de l'éducation, de l'enseignement supérieur...etc.», a précisé le conférencier. Interrogé par ailleurs sur le fait que si jamais le président de la République refuse de se représenter et désigne un candidat pour le remplacer, le secrétaire général de l'ANR a indiqué que son parti et ses alliés vont soutenir ce candidat. «L'initiative de la continuité ne sous-entend pas uniquement le soutien d'une personnalité, mais aussi celles des institutions», a souligné Sahli, mentionnant que son parti et ses alliés ont prévu dans leur initiative ce plan B. «Le parti politique qui ne prévoit pas un plan B dans ses programmes et initiatives n'est pas un parti politique», a-t-il ajouté, affirmant que la démarche de l'initiative est bien réfléchie. Questionné en outre sur le pourquoi de ne pas fédérer l'initiative de la continuité avec les partis du FLN et du RND qui oeuvrent dans le même sens, le SG de l'ANR a indiqué qu'il ne s'agit pour l'heure que des préparatifs. «Il est tout à fait possible que nos initiatives pourraient se rencontrer dans les prochains mois», signifiera-t-il, indiquant qu'une commission a été installée, hier, pour préparer la prochaine rencontre devant avoir lieu après la rentrée sociale, afin d'arrêter une feuille de route. Prenant auparavant à tour de rôle la parole, de nombreux présidents et représentants de partis politiques présents ont expliqué les raisons de leur adhésion à cette initiative. Le président du parti d'El Karama Mohamed Benhamou a indiqué que son soutien à l'initiative de la continuité est motivé par le souci de soutenir les institutions et le programme du président de la République plutôt positif sur tous les plans. Le président du PRA Kamel Bensalem a souligné que son adhésion à l'initiative de l'ANR est dictée par le devoir de sauvegarder la République et de reconnaissance au bien que Bouteflika a fait pour l'Algérie. De son côté Chalabia Mahdjoubi du MJD a mentionné que le soutien de cette initiative a pour raison la sauvegarde des constantes de l'Algérie. D'autres intervenants ont souligné que la volonté de poursuivre les réformes initiées par le président de la République est le premier motif de leur adhésion et soutien. La consolidation de la paix a été évoquée aussi par d'autres représentants.