Quinze (15) partis politiques ont annoncé, mercredi à Alger, le lancement d'une initiative dite "La continuité pour la stabilité et la réforme", soutenant le programme du président de la République, Abdelaziz Bouteflika et l'appelant à se représenter pour un nouveau mandat à la tête de l'Algérie. Cette initiative s'inscrit dans le cadre "des préparatifs à une rencontre devant regrouper en septembre ou octobre prochains les partis en faveur de la continuité ", a indiqué le Secrétaire général de l'Alliance nationale républicaine (ANR), Belkacem Sahli lors d'une conférence de presse conjointe organisée au siège de son parti à l'issue de la rencontre de consultation avec les chefs des 15 formations politiques. "Les formations politiques réunies aujourd'hui réitèrent leur soutien au président de la République et annoncent leur adhésion à l'initiative du Front de libération nationale (FLN)", a-t-il ajouté. Affirmant que cette nouvelle initiative ne s'inscrit nullement dans une action de concurrence vis-à-vis d'autres partis mais se veut au contraire une action complémentaire, M. Sahli a démenti toute instigation à l'origine de cette initiative. "Le pays a besoin du président Bouteflika pour relever les défis liés à l'approfondissement des réformes aux plans politique, économique, social, sécuritaire et de politique extérieure", a précisé le SG de l'ANR concernant l'initiative. Dans ce cadre, M. Sahli a révélé que la signature officielle aura lieu à la rentrée sociale, ajoutant qu'elle sera précédée de rencontres avec des organisations estudiantines. Répondant aux questions des journalistes, M. Sahli a fustigé la qualification des partis réunis de "microscopiques", affirmant que ces formations politiques "naissantes" représentaient 25 députés au Parlement, 2700 élus locaux et plus de 1.5 millions de votes électorales durant les dernières élections législatives et locales". "C'est là un stéréotype véhiculé par les médias", a-t-il estimé. A une question sur "la position de ces partis si le président de la République venait à refuser de briguer un nouveau mandat", M. Sahli a indiqué que les promoteurs de cette initiative "avaient un autre plan qui ne sera pas dévoilé ici". Dans leurs brèves interventions certains dirigeants de ces 15 partis ont été unanimes à "appeler le Président Bouteflika à poursuivre sa mission à la tête de l'Etat", soulignant la nécessité "d'unifier les positions" à ce propos. Dans ce sens, le président du parti El Karama, Mohamed Ben Hamou a plaidé pour "le soutien de la continuité des institutions", critiquant les partis de l'opposition qui veulent, a-t-il dit, "recommencer à zéro et renier les réalisations des 20 dernières années". De son côté, le Secrétaire général du parti du Renouveau algérien (PRA), Kamel Bensalem a mis en avant l'importance de cette rencontre qui se tient, a-t-il dit, "dans une période cruciale de l'histoire du pays, ce qui interpelle fortement les partis à s'exprimer sur l'avenir de l'Algérie", annonçant, dans ce cadre, que "d'autres partis rejoindront plus tard l'initiative de la continuité qui aboutira à des propositions qui seront soumis au président de la République en vue de l'approfondissement des réformes". Etaient présents également à cette rencontre les dirigeants des partis de l'Algérie de Demain, du Mouvement pour la jeunesse et la démocratie (MJD), d'Ennour El Djezairi, du parti national pour la solidarité et le développement (PNSD), du Mouvement de l'entente nationale (MEN), ainsi que les cadres représentants d'autres partis.