Est-ce la contagion? Rien ne la confirme ni ne l'infirme pour le moment! Les résultats seront connus dans les plus brefs délais. Les Oranais sont inquiets de la propagation du choléra, d'autant plus que des rumeurs folles font état de l'hospitalisation, récemment, de huit personnes, suspectées d'être porteuses de la maladie. Il s'agirait de ces huit malades, âgés entre 50 et 86 ans, qui auraient été traités, en urgence, par les services spécialisés de l'hôpital Benzerdjeb en subissant des examens approfondis. Les huit patients, présentant des signes tout à fait identiques aux symptômes du choléra, souffraient de diarrhées aiguës, transpiration continue dégageant des puanteurs nauséabondes, etc. Est-ce que la contagion est en train de gagner du terrain? Au niveau des services des maladies infectieuses, rattachés à l'hôpital d'Oran, les médecins ont, dans leur permanence, vécu une journée mouvementée en se lançant dans une course sans précédent en prodiguant d'abord des soins nécessaires à ces huit malades faisant l'objet d'examens axés essentiellement sur le choléra. Les résultats des analyses seront connus et rendus publics dans les plus brefs délais. Si les praticiens ont fait le nécessaire en traitant les malades accueillis dans leurs services, l'alarme n'a toutefois pas été donnée. On ne badine pas avec les maladies, particulièrement avec les pathologies épidémiologiques! Kamel Babou, directeur de la communication près le CHU Benzerdjeb, s'exprimant en exclusivité à L'Expression, met fin à la spéculation en réfutant en bloc ce qu'il a qualifié «de rumeurs» les informations faisant état du traitement, par les services épidémiologiques d'Oran, des huit cas de choléra ajoutant que «dans de pareils cas, toutes les instances sont saisies et informées à temps». Or, ajoute-t-il, «l'hôpital Benzerdjeb n'a enregistré aucun cas, hormis quelques cas d'intoxications alimentaires ordinaires qui ont été d'ailleurs traités». «La direction de la santé d'Oran n'a pas été alertée», a-t-on appris auprès des sources proches de cette instance représentant, localement, le ministère de la Santé. S'en remettant à la réglementation, le responsable de la communication à l'hôpital Benzerdjeb a affirmé qu'«on ne peut pas dissimuler de telles informations». Sur sa lancée, il a expliqué que «les maladies épidémiologiques sont à déclaration obligatoire». «Ce ne sont donc que des rumeurs, sans aucun fondement», a-t-il conclu.