Le Commissaire européen à la Migration Dimitris Avramopoulos a estimé que les attaques de l'Italie contre l'Union européenne revenaient à «se tirer une balle dans le pied». «Je pense que les hommes politiques de votre pays devraient comprendre que vous n'êtes pas seuls, que l'Europe cherche à vous aider. Au contraire, qui attaque l'UE se tire une balle dans le pied», a-t-il estimé dans une interview publiée hier par le quotidien La Repubblica (gauche). Les hommes forts du gouvernement italien, Matteo Salvini, chef de la Ligue (extrême droite) et Luigi Di Maio, chef du Mouvement 5 Etoiles (antisystème), menacent l'UE de représailles, notamment sur la participation italienne au budget communautaire en raison de l'affaire du Diciotti. Environ 150 migrants sont restés bloqués sur le navire des gardes-côtes italiens Diciotti dans le port sicilien de Catane, aucun pays européen n'ayant accepté d'en accueillir une partie. Les migrants ont finalement débarqué à la suite de l'accord de l'Eglise italienne, de l'Albanie et de l'Irlande de se répartir ces personnes. «La Commission dit clairement +non+ aux menaces, elles sont inacceptables. Tous les gouvernements sont tenus de respecter les obligations qui découlent de l'appartenance à l'UE», a poursuivi M. Avramopoulos. «Nous ne pouvons pas aller de l'avant avec des solutions ad hoc pour chaque navire. Le phénomène migratoire ne s'arrêtera pas rapidement, donc nous devons le gérer tous ensemble «, a-t-il ajouté.