img src="http://www.lexpressiondz.com/img/article_medium/photos/P180827-20.jpg" alt="Ces "épreuves" qui ont gâché l'été des Algériens" / Si les précédentes touchaient directement le porte-monnaie, celles-ci ont une conséquence directe sur la santé de nos concitoyens. C'est la totale! A moins qu'un autre fléau ne s'invite à un quotidien déjà assez maussade. Et cela prendrait sans coup férir l'allure d'une catastrophe. Ce que personne ne souhaite bien entendu. La coupe étant déjà pleine. Alors que l'on pensait, en effet, qu'avec la flambée des prix quasi généralisée c'était largement suffisant pour ne pas avoir le moral au beau fixe, ne voilà-t-il pas que d'autres «épreuves» et non des moindres, sont venues en rajouter une couche. Et quelle couche! Si les précédentes touchaient directement le porte-monnaie celles-ci ont une conséquence directe sur la santé de nos concitoyens. Fièvre aphteuse, enlèvement d'enfants, épidémie de choléra...De quoi clore un été déjà pas bien joyeux, par un tableau noir. L'épidémie de choléra va l'assombrir davantage. Une sorte de coup de massue. Le ciel nous tombât soudainement sur la tête! Il fallait pourtant s'y attendre! Il ne fallait que jeter un coup d'oeil sur l'environnement dans lequel on évolue pour s'apercevoir que les conditions d'une catastrophe sanitaire étaient réunies. Les trottoirs de nos villes sont jonchés de tonnes de détritus. Les poubelles inchangées et pas nettoyées depuis des années sont dans un état lamentable. Chats, chiens errants, rats...y cohabitent au su et au vu de tous. De véritables foyers de microbes qui secrètent des maladies moyenâgeuses. La peste, le choléra... L'incivisme qui est hélas devenu au fil du temps un de nos traits de caractère, l'indifférence des pouvoirs publics vis-à-vis de la question environnementale ou le peu d'intérêt qui lui est accordé ont mené à renvoyer une image d'un pays livré à lui-même, abandonné sur le plan écologique, de l'hygiène et de la propreté. Dommage pour une nation dont le sous-sol regorge de richesses qui lui font entrevoir un avenir radieux sur le plan économique! Comment cependant le percevoir aussi potentiellement radieux qu'il se dessine sans une qualité de vie saine et au risque de nous répéter, sans évoluer dans un environnement caractérisé par une hygiène et une propreté à toute épreuve. Peut-on aspirer au développement sans cela? Peut-on aspirer rentrer dans le cercle, loin d'être restreint, des pays industrialisés, civilisés, sans «Smig environnemental»? Possible mais cela reviendrait à gâcher la fête! A ne savourer qu'à moitié ou pas du tout nos futures performances économiques qui ne relèvent pas d'une vue de l'esprit. Le potentiel existe! L'agriculture, l'industrie et le tourisme forment, théoriquement, ce «trident» qui nous libérerait de la dépendance aux exportations d'hydrocarbures. De la rente pétrolière qui a accouché de tant de maux: la corruption, les pots-de-vin, les escroqueries, les détournements de l'argent public avec comme effet collatéral la marginalisation de notre environnement. Comment aspirer à développer un secteur touristique qui ne manque pas d'atouts lorsque nos villes sont submergées d'ordures, d'immondices d'où se dégagent des odeurs nauséabondes? Pourquoi alors s'étonner qu'apparaisse une épidémie de choléra dans un tel contexte? La panique qui s'est emparée de nos concitoyens, leur ruée sur les bouteilles d'eau minérale, attestent du niveau d'inconscience, d'irresponsabilité par rapport à la question écologique. Parent pauvre des médias dominants et de l'action gouvernementale, elle ne tient qu'une portion congrue du débat politique. Elle est étroitement liée à celle des inégalités sociales et du sous-développement. Loin de toute théorie, c'est vraisemblablement un été «pourri» par l'absence d'hygiène que l'on est sur le point de consommer. Un été endeuillé par l'assassinat, par des «parkingueurs», d'un jeune de Oued Souf, parti passer ses vacances à Souk El Tenine dans la wilaya de Béjaïa, de la petite Salsabil, âgée à peine de 9 ans enlevée, violée puis tuée de sang-froid par son tortionnaire. Des événements dramatiques, douloureux qui ont précédé une rumeur tenace d'épidémie de fièvre aphteuse qui avait fait flamber le prix du mouton de l'Aïd. De quoi gâcher la fête...