Un nombre important de cadres du FFS se posent des questions quant au vrai rôle qui sied au parti censé être un instrument d'opposition Selon certaines informations émanant de certains cadres du conseil national, l'université d'été aurait pu prendre «une allure d'un précongrès pour aborder les vraies questions en suspens au sein du parti qui traverse une situation très critique sur le plan de la gestion organique et aussi par rapport à ses prises de position». Le Front des forces socialistes (FFS), organisera son université d'été, au centre de vacances «Anissa Tour», dans la commune Souk El Tenine, à Béjaïa du 30 août au 1er septembre 2018. selon les organisateurs de cette université d'été, le thème central portera sur le slogan «la jeunesse avant-garde des luttes démocratiques et de la protection de l'Etat social». L'université d'été du FFS sera ponctuée par des conférences qui revêtent un aspect de formation et de pédagogie pour les séminaristes qui seront présents pour la circonstance. Il sera question des thèmes qui dissèqueront les problématiques qui ont trait à la citoyenneté, le consensus national et les voies et moyens pour que ces dynamiques puissent se rencontrer dans le sillage d'une mobilisation globale. L'université d'été du FFS aura aussi à élucider les questions organiques et leur fonctionnement en abondant dans le sens de la définition du «rôle du militant dans la société, le parti et les institutions élues». Selon nos sources, les organisateurs du l'université d'été vont s'atteler à approfondir la problématique des réseaux sociaux en termes d'atouts et inconvénients pour la communication politique, voire même partisane. Les panélistes qui animeront les débats et les conférences dans le cadre de l'université d'été du FFS vont travailler dans de multiples ateliers avec la perspective de peaufiner des synthèses comme c'est le cas pour l'atelier «techniques de communication», «le jeune et les luttes démocratiques: université, mouvement associatif, mouvement syndical». En bref, il y a six ateliers qui vont aborder de multiples thèmes en rapport avec la situation politique, économique et sociale du pays. Durant cette université d'été le FFS consacrera un thème éminemment politique et propre au parcours du parti et ses prises de position qui portera sur «Historique des propositions et des positions du FFS depuis sa création», a-t-on appris de sources sûres. Selon certaines informations émanant de certains cadres du conseil national, l'université d'été aurait pu prendre «une allure d'un précongrès pour aborder les vraies questions en suspens au sein du parti qui traverse une situation très critique sur le plan de la gestion organique et aussi par rapport à ses prises de position sur ce qui se passe sur la scène politique nationale et le manque de visibilité en ce qui concerne les objectifs que doit surseoir le parti par rapport aux véritables enjeux en sa qualité de parti d'opposition», assurent nos sources. Le congrès extraordinaire qui s'est déroulé le mois de mai de l'année en cours a été beaucoup plus une halte pour maintenir une situation qui reste amorphe à l'intérieur du vieux parti d'opposition dans le pays. Cette donne qui a présidé aux destinées du FFS qui était plongé dans une crise statutaire des plus aiguës durant le long de son parcours n'a pas réglé l'essentiel de la crise en son sein, bien au contraire elle s'est fait exprimer avec acuité après avoir mis en place une instance présidentielle qui a vu le retour de celui qui a provoqué l'implosion de ladite instance par sa démission en suscitant par la même un vide organique et aussi une défaillance claire et nette quant au rôle fantoche qu'assure l'instance présidentielle après cette démission en cascade. Le FFS est en phase de connaître une période des plus critiques dans son parcours en sa qualité de parti d'opposition, surtout après la disparition de celui qui était considéré comme une figure de proue en son sein, à savoir l'inénarrable Hocine Ait Ahmed. Le 6ème congrès qui est appelé à être tenu le premier trimestre de l'année 2019 se présente comme un moment crucial dans la vie du parti de Dda l'Ho dans la mesure où les luttes de clans et les tiraillements font nourrir la discorde et la division entre les frères ennemis au sein du FFS. C'est cette situation d'imbroglio politique au sein de la structure du parti qui peine à dégager une vie à l'intérieur même de cette formation qui n'arrive pas à avoir des éléments en son sein pour qu'ils puissent jouer le rôle prépondérant qu'assurait le chef charismatique de son vivant, le regretté Ait Ahmed. Ce vide a été remplacé par une espèce de structure collégiale qui n'était pas en mesure d'absorber les déséquilibres qui caractérisaient la situation interne et organique du parti. Un nombre important de cadres du FFS se posent des questions quant au vrai rôle qui sied au parti censé être un instrument d'opposition et non pas «un moyen dans l'objectif de négocier des strapontins et de la rente politique», affirment nos sources. La problématique est vue comme une espèce de crise structurelle qui va tôt ou tard précipiter le FFS dans une spirale organique qui risque d'hypothéquer son avenir et son existence. L'université du FFS se veut comme une occasion pour aborder les questions de la jeunesse alors que «l'appareil est miné par des divisions et des luttes de clans profondes. C'est une manière de fuir les véritables problèmes qui taraudent les structures du parti et ses positions à la fois», précisent nos sources.