Les militants et cadres du Front des forces socialistes ont réitéré l'impératif d'un «consensus national» afin de «préserver notre pays», dans une thématique retenue pour l'université d'été du parti ouverte depuis mercredi à Béjaïa. Une véritable plaidoirie pour une remobilisation de la jeunesse autour de l'action politique qui reste l'unique voie pour dépasser toutes les crises. Le premier secrétaire du Front des forces socialistes s'est dit confiant quant aux capacités des Algériennes et des Algériens «de venir à bout de tous les fanatismes, de tous les archaïsmes, de tous les autoritarismes et de tous les séparatismes», dans une déclaration faite à l'ouverture des travaux de l'université d'été que son parti tient depuis mercredi soir au camp de toile Anissa à Souk El Tenine sur la côte est de la wilaya de Béjaïa. Abdelmalek Bouchafa a estimé que «le peuple algérien continuera de lutter contre toutes celles et tous ceux qui sont prêts à sacrifier l'indépendance et la souveraineté de notre nation au profit de puissances plus fortes, de centres politique et économique internationaux pour bénéficier de leur soutien et de leur protection». Il a appelé la jeunesse à prendre sa place et jouer son rôle dans l'entreprise de rassemblement de toutes les énergies nationales. Il accusera «une certaine presse et par le pouvoir et ses relais» d'être derrière la démobilisation de cette jeunesse par rapport à la chose politique. Pour le premier secrétaire du FFS «tout est politique, la santé, l'éducation, l'emploi, les retraites, l'environnement, l'économie, la culture...etc tout est politique», rejetant de ce fait, l'explication simpliste de la crise que vit le pays par la chute des prix des hydrocarbures». Le FFS estime que «la crise est avant tout politique». C'est pourquoi il réitère encore une fois sa volonté de travailler à réunir les conditions d'un consensus économique et social, qui ne saurait être sans un débat national sur les questions essentielles». Le FFS a plaidé pour l'organisation et la mobilisation des forces pour sortir du statu quo, le dépassement de la crise, qui nécessairement passe par le politique. «La dépolitisation profite au pouvoir», ajoute Bouchaffa qui a appelé à l'implication de tous pour faire avancer la cause nationale, la cause du consensus, la cause démocratique et propose comme cadre de lutte son parti, qui reste ouvert sans conditions. Durant près de trois jours, les militants et cadres du FFS ont débattu sur de nombreuses questions à travers des conférences et des ateliers, dont notamment celles données par la conseillère politique du parti Salima Ghezali et Ali Laskri, membres du présidium, intitulée: «Le consensus national: problématique algérienne modèle et type de réalisation de consensus.» Le professeur Lounici Rabah et le sénateur Moussa Tamardataza ont abordé «La lutte contre la montée des extrémismes dans notre pays: enjeux politiques et culturels». Larbi Abdelmadjid s'est intéressé «aux nouveaux chiens de garde», dans une autre conférence-débat. La «littérature politique du FFS et proclamation du FFS en 1963: histoire et actualisation», et «Comment faire face à la dépolitisation?» est l'autre conférence animée par le député et chef du groupe parlementaire du parti, Chafaâ Bouaiche. La députée Oudjdane Hamrouche, a clôturé hier le cycle de conférences par le thème: «Expérience politique de femmes militantes du FFS». Plusieurs ateliers de formation ont travaillé sur des thèmes «Le militant du FFS et les réseaux sociaux», «Le militant du FFS et le mouvement associatif», «Gestion et animation d'une manifestation», «Organiser et mener une campagne politique de proximité», «La rédaction politique», «Analyser une situation politique», «Techniques d'affichage» et «Comment parler en public».