La Gendarmerie nationale fait état du traitement de deux affaires relatives à l'irrigation de champs agricoles (maïs) avec des eaux usées. Le wali de Blida avait assuré, hier, que les équipes de contrôle chargées de l'inspection des exploitations agricoles de la wilaya n'ont enregistré aucun dépassement lié à l'irrigation des terres agricoles avec les eaux des égouts. Les déclarations faites hier par le wali de Blida, au conseil exécutif de la wilaya, consacré aux mesures entreprises en vue d'endiguer l'épidémie de choléra, ont vite été démenties par un communiqué de la Gendarmerie nationale. En effet, Mustapha Layadhi et lors de son intervention a assuré que les «analyses en laboratoire (au nombre de 380) effectuées sur le réseau d'eau potable et d'un nombre de sources et de puits ont confirmé l'absence de la bactérie à l'origine du choléra, dans ces eaux» avant d'ajouter que «les fruits et légumes soumis aux mêmes analyses, ne contiennent aucune bactérie (de choléra) pouvant constituer un risque pour l'homme (...) Les équipes de contrôle chargées de l'inspection des exploitations agricoles de la wilaya n'ont enregistré aucun dépassement lié à l'irrigation des terres agricoles avec les eaux des égouts». Cependant, dans un communiqué rendu public hier et cité par l'agence officielle, la Gendarmerie nationale qui veille au grain, depuis la confirmation d'une épidémie de choléra, qui a touché cinq wilayas du centre du pays, à savoir Médéa, Tipasa, Bouira Alger et Blida, a fait état du traitement de deux affaires relatives à l'irrigation de champs agricoles (maïs) avec des eaux usées à Ben Chaâbane dans la wilaya de Blida. Ce corps sécuritaire a expliqué que l'opération, inscrite au titre de la lutte contre les atteintes relatives à l'environnement et à la santé publique, a permis l'arrestation des mis en cause dans ces affaires et leur placement en détention préventive, en plus de la saisie des pompes utilisées dans l'irrigation, est-il ajouté dans le même document. Dans le but de mettre un terme à ces dépassements constituant un véritable danger pour la santé publique, le groupement de la brigade territoriale de la Gendarmerie nationale a lancé un appel à tous les citoyens en vue de faire prévaloir l'esprit de citoyenneté, en «dénonçant tous les actes de ce type et tout autre acte pouvant porter atteinte à la sécurité et à l'ordre publics» à travers les numéros verts 1055 et 1590. A l'appel de la gendarmerie viennent s'ajouter les sorties réalisées par des commissions englobant de nombreuses directions (santé, agriculture) au niveau de plusieurs exploitations agricoles dans la région blidéenne, afin de faire le constat de l'inexistence de la bactérie du choléra dans leurs produits agricoles. Il y a également les mesures prises par le premier responsable de la wilaya qui a insisté sur l'impératif d'intensifier les efforts d'hygiène des artères et quartiers de Blida en vue d'éviter la propagation de toute maladie. «Des campagnes de nettoyage qui profiteront à l'ensemble des communes de Blida, dont particulièrement celles enregistrant le plus grand nombre de points noirs, à l'instar de Blida et Ouled Yaich» vont être lancées, a déclaré le wali. Il est à préciser que parmi les 62 cas de choléra confirmés sur les 173 cas hospitalisés depuis le 7 août dernier, le plus grand nombre (30 personnes atteintes de choléra) a été enregistré dans la wilaya de Blida où deux morts sont à déplorer. C'est également dans cette wilaya que le foyer de l'épidémie a été officiellement identifié. Il s'agit, selon l'enquête épidémiologique, initiée par les autorités sanitaires, de l'eau de source de Sidi El Kébir. La source a été condamnée et interdite à la consommation malgré la protestation des riverains qui affirment que l'eau de source n'est pas la cause de la propagation de cette maladie. A noter que la ville de Blida, dont le nom a toujours été lié aux roses, connaît ces derniers temps une prolifération considérable de déchets à travers ses rues. Un fait fortement déploré par ses habitants, peinés de voir les efforts d'embellissement consentis auparavant par les autorités et les citoyens «gâchés».