Membre d'un commando, Maâlem raconte, en près de 420 pages, son parcours et celui de ses compagnons d'armes avec un regard d'ado. Abdelhamid Maâlem n'est ni un hadj, ni un génie de la chimie, ni un obscur citoyen. C'est un retraité Un retraité du MAE. Ce ministère qui l'a accueilli dès 1962. Il y était entré alors qu'il était démobilisé des rangs de l'ALN qu'il avait rejoint en 1958 alors qu'il n'avait que seize étés puisque né le 12 juillet à Tébessa. Adolescent, l'auteur de ces témoignages dans les maquis de l'est du pays, s'était jeté dans le brasier qu'il croyait être une simple aventure et qui pouvait l'envoyer dans l'au-delà et ce, à tout instant. Membre d'un commando, Maâlem raconte, en près de 420 pages, son parcours et celui de ses compagnons d'armes avec un regard d'ado. Peu connue, la base de l'Est est abordée dans ce bouquin sans aucun héroïsme. Pour Bezouiche, ce pseudonyme «collé» à Abdelmadjid par les djounouds plus âgés, c'est un moment dans l'histoire de la guerre d'indépendance, qui mérite d'être soulevé. Edité par l'Anep, ce «book» en vente depuis peu de temps, rappelle en seconde couverture, que Maâlem faisait partie en 1962, de la commission mixe du cessez-le-feu pour la Wilaya VI où il n'oubliera jamais qu'il avait eu l'illustre privilège et l'immense honneur de hisser les couleurs de l'Algérie indépendante sur la coquette et héroïque cité de Bou-Saâda et ce, le 5 juillet 1962. Ingénieur de formation devenu agent diplomatique, Maâlem Abdelmadjid, appelé affectueusement par ses anciens camarades de quartier «El-Mellem» sobriquet que lui avait collé feu son meilleur instituteur de Sedrata. Si Maâmar Boubakeur est aujourd'hui à la retraite et s'adonne à l'écriture de l'histoire telle qu'il l'a vécue. Les tomes II et III des Témoignages de Bezouiche sont en voie de paraître. L'ancien élève de «Si Nasser», feu le colonel Mohammedi Saïd, a réussi à écrire l'histoire des combattants qu'il a côtoyés, avec un style simple, et avec pudeur, mais une réalité où la fiction est bannie.