L'institution des douanes algériennes se veut une instance à caractère exécutif. Son directeur général, M.Sid Ali Lebib, l'a souligné clairement, hier, lors de son passage sur le plateau de l'Entv. «L'administration des douanes fait partie de l'Exécutif. De ce fait, elle participe à la concrétisation sur le terrain de la politique décidée par l'Etat», a-t-il déclaré. Autrement dit, le fait que les douanes nationales soient tenues, notamment de s'adapter aux nouvelles orientations économiques dictées par la prochaine accession de l'Algérie à l'OMC ainsi que l'accord d'association conclu avec l'Union européenne, ceci relève d'un «choix incontournable», dira encore M.Lebib. Ainsi, c'est pour une meilleure insertion des douanes algériennes dans un contexte mondial «néo-économique» ouvrant les portes à la libéralisation du marché algérien, que M.Sid Ali Lebib a plaidé, hier, au forum de l'Entv pour une réforme approfondie au sein de l'administration dont il est en charge, visant à faire de celle-ci une «douane de proximité». C'est-là, vraisemblablement, le contenu du nouveau code des douanes se trouvant actuellement sur le bureau du secrétaire général du gouvernement et devant être soumis incessamment, selon M. Lebib, à l'APN et au Sénat pour adoption. M.Lebib a mis l'accent, en outre, sur le fait que «le nouveau code des douanes est en parfaite osmose avec le contenu des accords d'adhésion de l'Algérie à l'OMC et l'accord d'association conclu avec l'Union européenne». De plus, il est prévu dans le sillage de ce nouveau texte régissant l'institution douanière, et dont l'entrée en vigueur est attendue dans un futur proche «la démultiplication du contrôle interne et le renforcement du contrôle a posteriori», dira encore M.Lebib. Ce dernier a également précisé que le nouveau code inclut, entre autres, dans ses dispositions, la réhabilitation des missions douanières dans les réseaux maritimes, une meilleure transparence dans la régulation. Enfin, l'évolution des recettes douanières qui passent de 161 milliards de dinars en 2000 confirme, au yeux de M. Lebib, l'efficacité de la stratégie économique actionnée par l'Etat. «Ce qui laisse entrevoir une reprise assez positive de la croissance économique algérienne», a conclu le patron des douanes.