«Nous n'avons pas constaté une amélioration», affirme Meziane Meriane du Snapest qui juge que cette rentrée n'a pas été différente des précédentes. Les syndicats se préparent. Après la rentrée sociale et scolaire, l'intersyndicale revient à la charge pour faire le point. Une réunion est prévue ce samedi entre les différents syndicats pour évaluer la rentrée sociale 2018-2019. Plusieurs dossiers sont au menu de cette rencontre. «Lors de la dernière réunion de juillet, nous avons prévu de nous rencon-trer durant la deuxième quinzaine de septembre pour faire le point sur la rentrée sociale et remettre sur le tapis les différents dossiers en suspens», a affirmé Messaoud Boudiba, du Cnapest. Contacté par nos soins, ce syndicaliste explique que trois points seront discutés lors de cette réunion, à savoir l'évaluation de la rentrée sociale, le dossier de la création de confédération nationale qui regroupera tous les syndicats et enfin les perspectives. Selon le porte-parole du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire, le dossier de la confédération est presque fin prêt. «Nous avons élaboré un projet de loi portant sur le règlement et nous convoquerons une assemblée générale constituante pour pouvoir déposer la demande d'agrément.» Interpellé sur la rentrée sociale et scolaire, Boudiba déplore la persistance des mêmes problèmes. «Les rapports que nous avons eus font état de la complication des problèmes, entre autres la surcharge des classes», a-t-il regretté. Messaoud Boudiba soutient que l'intersyndicale va remettre au goût du jour ses revendications. Les cas de la retraite, du pouvoir d'achat, des libertés syndicales, le Code du travail seront de nouveau exposés. Faisant un constat, Boudiba estime qu'il n'y a rien qui augure bien des perspectives en rappelant notamment les déclarations inquiétantes du ministre du Travail. Le coordinateur du Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest), Meziane Meriane, partage le même avis. Joint par téléphone, ce syndicaliste relève qu'il y a eu beaucoup d'incohérence durant cette rentrée. «Nous n'avons pas constaté une amélioration», dit-il en soulignant que cette rentrée n'a pas été différente des précédentes. Bien au contraire, le manque d'infrastructures et de personnel encadrant au niveau de différentes wilayas pose toujours problème. Meriane déplore la surcharge des classes et l'absence des cantines scolaires. Malgré les promesses et les dispositions prises par la tutelle, la réalité reste tout autre. Les syndicats de l'éducation qui vont rencontrer aujourd'hui la première responsable du secteur vont faire part de leurs remarques. «Nous allons exposer tous les points soulevés pour tenter de trouver une issue», a soutenu Boudiba. Les syndicats de la santé ne décolèrent pas. Les cas d'épidémie enregistrés ces derniers temps ont compliqué davantage la situation au sein de ce secteur sensible. Lyes Merabet, président du Syndicat national des praticiens de la santé publique (Snpsp) déplore le maintien du statu quo. «Tous les problèmes sont d'actualité», résume-t-il en clair. Devant ce tableau critique dressé par les syndicats, le recours à des actions de débrayage n'est-il pas exclu? Evidemment pas! Messaoud Boudiba estime qu'il est encore tôt pour parler de cette éventualité, mais n'écarte pas cette possibilité. Ce qui est certain, est le fait que l'examen du projet fixant la liste des métiers pénibles et celui du Code du travail sont deux mèches qui risquent d'embraser le front social. Intransigeante sur ces acquis, l'intersyndicale compte aller jusqu'au bout. Au courant de l'année dernière, l'intersyndicale a tenu plusieurs mouvements de grève qui ont sérieusement paralysé les établissements publics.