Le chargé de communication du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (Cnapest), Messaoud Boudiba, a indiqué que la nouvelle année connaîtra les mêmes problèmes que ceux des années précédentes à s'avoir la surcharge des classes, le manque d'encadrement pédagogique et administratif. Pour lui, malgré le fait que le ministre avait organisé un concours de recrutement le mois de juillet dernier, il n'en demeure pas moins que le problème est toujours d'actualité. Il a fait savoir que le manque est ressenti, particulièrement, dans les filières mathématiques, les langues étrangères et les filières scientifiques. Sur le plan socioprofessionnel, le syndicaliste a affirmé que son syndicat est plus que jamais attaché à sa revendication principale qui est la prise en charge du PV du 19 mars 2015. Celui-ci s'articule sur trois principales revendications : la médecine du travail, la promotion sans conditions des enseignants et le problème des professions en voie de disparition telles que maître d'école primaire et professeur d'école fondamentale. Pour notre interlocuteur, la stabilité des secteurs passe par la prise en charge de ces points. Pour lui, la rencontre qui aura lieu à partir du 15 octobre avec le ministère est décisive. Pour sa part, le coordinateur national du Syndicat national autonome des professeurs de n'enseignement secondaire et technique(Snapest), Meziane Meriane, a estimé que la rentrée scolaire sera une année ordinaire qui ne sera pas différente des années précédentes. Sur le plan pédagogique, Meriane a souligné qu'il n'y a aucune particularité. Parce que les infrastructures pédagogiques manquent toujours, le même syndicaliste a soutenu que l'école souffrira encore du problème de la surcharge des classes. Sur le plan socioprofessionnel, le coordinateur du Snapest a estimé que la rentrée scolaire sera stable, bien que des dossiers, notamment, le statut particulier, ne soient toujours pas pris en charge. Pour Meriane, la nouvelle année sera marquée, également, par un malaise social à cause de la dévaluation du dinar qui affectera, certainement, le pouvoir d'achat des parents. Selon lui, les dernières augmentations salariales obtenues par les travailleurs deviendront, avec l'inflation qui est appelée à augmenter, insignifiantes. Tout comme le Cnapest, le Snapest redoute un manque d'encadrement pédagogique. Les derniers recrutements engagés restent, aux yeux de Meriane, insuffisants pour combler le déficit en enseignants. De son côté, le secrétaire général du Conseil des lycées d'Algérie (CLA), Achour Idir, a fait savoir que cette nouvelle année scolaire sera une année habituelle sans grand changement, particulièrement sur le plan pédagogique avec les mêmes problèmes à savoir la surcharge des classes, le manque d'encadrement pédagogique et le déficit en infrastructures scolaires. Notre interlocuteur regrette même la fermeture de certains établissements scolaires, notamment à Alger où il a été décidé de fermer les lycées Abderrahmane-Mira à Bab El Oued et Boulkine à Hussein-Dey. Cela, selon lui, va accentuer le problème de surcharge des classes mais aussi la violence scolaire. Sur le volet social, notre interlocuteur prévoit une année « peu ordinaire » à cause de la politique d'austérité et son impact sur le pouvoir d'achat des travailleurs. @Achour Idir a estimé que le dossier des œuvres sociales risque de faire bouger certains syndicats qui ne sont pas favorables à la gestion centralisée.